Cancer du sein et du col de l'utérus : Les défis d’Octobre rose
Dans le cadre d’Octobre rose, des dépistages gratuits suivis d’une campagne de sensibilisation dédiée à la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus se tiennent au CHU Gabriel Touré de Bamako.

Dans le cadre d’Octobre rose, l’unité de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein du CHU Gabriel Touré organise des séances de dépistages gratuites. Néné Sow, sage-femme, chargée de l’unité de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein et son équipe sont à la manœuvre. Pour elle, ce mois de sensibilisation donne l’opportunité à de nombreuses maliennes de prendre conscience de l’importance du dépistage, grâce aux campagnes d’information et aux échanges menés par le personnel de santé. « Le taux de consultation augmente progressivement au Mali, signe que la mobilisation commence à porter ses fruits », dit-elle.
Cependant, certaines découvertes restent douloureuses. C’est le cas de Mme Hawa Keita, 40 ans. En consultation, elle vient d’apprendre qu’elle est atteinte du cancer du sein après une année de souffrances inexpliquées. « C’est un choc, mais je vais suivre un traitement adapté. Si j’étais venue plus tôt, j’aurais su. Je conseille à toutes les femmes de faire leur dépistage à temps », témoigne-t-elle avec émotion.
En ce mois d’octobre, au CHU Gabriel Touré, la sage-femme Néné Sow et son équipe poursuivent leurs efforts de sensibilisation et de dépistage dans le but d’encourager les femmes à agir avant qu’il ne soit trop tard.
Seuls les tickets sont payants. Le dépistage et la séance de sensibilisation sont gratuits.
Avant chaque dépistage, Néné Sow partage avec les patientes des informations essentielles sur ces deux maladies qui touchent de nombreuses femmes au Mali.
Selon l’Agence internationale de recherche contre le cancer, environ «14 000 nouveaux cas de cancer du sein et du col de l’utérus ont été recensés au Mali en 2020, dont près de 4 400 cas de cancer du sein et de col de l’utérus ».
« Le cancer du sein est une maladie qui ne dispose pas de prévention spécifique. Cependant, un dépistage précoce permet de réduire les risques et d’éviter les formes graves », explique la sage-femme. Elle poursuit « l’examen des seins se fait idéalement deux à trois jours après les règles menstruelles. En cas d’anomalie ou de changement au niveau de la poitrine, il faut consulter un médecin sans tarder. Mieux vaut prévenir que guérir », consiste-t-elle en face d’une patiente venue pour le dépistage.
Natenin I. Fadiga
(stagiaire)
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