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Depuis deux jours, des manifestations ont lieu à Bamako, au Mali, pour demander le départ du président de la transition.[/caption]
Au Mali, tandis que les combats faisaient rage sur la ligne de front, des manifestations ont de nouveau eu lieu, hier jeudi 10 janvier 2013, dans la capitale, Bamako. Des manifestations organisées par la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), la coalition politique favorable aux militaires à l’origine du coup d’Etat du 22 mars dernier. Les manifestants exigeaient comme la veille le départ du président de transition Dioncounda Traoré et la mise en œuvre de concertations nationales.
« La Marche pacifique », telle qu’elle a été baptisée par les organisateurs, a rassemblé environ un millier de personnes qui ont défilé entre la place de la Liberté et la place de l’Indépendance. En plein centre de la capitale malienne, les manifestants avait comme première revendication la démission du président de transition Dioncounda Traoré.
«
On ne le veut pas. On veut qu’il quitte le pouvoir rapidement, si non il aura chaud. Dioncounda a été imposé aux Maliens. Dioncounda n’est pas un démocrate. Il est impopulaire au Mali », estime un homme dans la foule. Pour les manifestants, il est surtout grand temps d’organiser des consultations nationales. «
Nous nous demandons que les Maliens se mettent ensemble pour décider de l’avenir du Mali, une concertation nationale pour que les Maliens décident toutes tendances confondues, toutes les couches confondues, de ce qui va être le sort de notre pays, explique un autre manifestant visiblement très remonté.
Depuis le coup d’Etat à aujourd’hui, tout ce dans quoi on nous a engagés n’engage en rien le peuple malien, parce que toutes les autorités, après le coup d’Etat jusqu’à aujourd’hui, ne sont pas des autorités légitimes. Et la souveraineté appartient au peuple malien. Donc c’est n’est que le peuple souverain qui peut définir les conditions d’une transition. »
Enfin, les manifestants ont exprimé leur soutien à l’armée malienne et leur opposition à toute intervention étrangère dans le nord du Mali. «
Non, vraiment non. Qu’ils donnent du matériel de guerre à nos soldats, mais nous ne voulons pas la Cédéao. On veut les soldats maliens », tient à préciser une jeune femme présente dans le cortège. Cette journée de manifestation était la deuxième d’affilée. Nul doute qu’il y en aura d’autres.
Par RFI