Conseil National de Transition : Le climat de suspicions va-t-il plomber l’avenir de l’institution ?

7 Déc 2020 - 01:02
7 Déc 2020 - 08:13
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Conseil National de Transition :  Le climat de suspicions va-t-il plomber l’avenir de l’institution ?
Le Conseil national de Transition (CNT) comblera-t-il les attentes du peuple malien, assoiffé d’un changement dans la gouvernance du pays ? Un scepticisme ambiant prédomine, eu égard aux conditions de mise en place de cet important organe de la période transitoire. - Maliweb.net - Par le biais du décret du 3 décembre dernier portant liste des membres du CNT, l’organe législatif de la Transition est désormais en place. Mais le climat de suspicions dans lequel ce dernier organe de la période transitoire est créé semble jeter un certain discrédit sur son fonctionnement et ses missions. D’abord, il faut relever les bruits ou critiques selon lesquels le décret susvisé n’a pas été dûment signé par le président de la Transition, Bah N’Daw. Si cette accusation est fondée, l’on s’interroge sur la validité de cet acte administratif que certains responsables politiques projettent d’attaquer devant les juridictions. Et si le défaut de signature du décret est avéré, il va de soi, qu’il sera déclaré nul et non avenu. Dans ce cas, c’est tout l’édifice de « cooptation » des membres du CNT qui s’écroulera. En outre, l’on signale des cas de membres du CNT qui n’auraient pas déposé de dossier, comme exigé par l’un des décrets du 9 novembre 2020 portant modalité de désignation des membres de cet organe. D’autres membres désignés l’auraient été à titre individuel et non au nom d’une quelconque entité citée dans le décret portant clé de répartition des membres. C’est ainsi que des cadres comme Mamadou Diarrassouba, 1er secrétaire à l’organisation du Bureau politique national du RPM, l’ex-parti présidentiel, Assarid Ag Imbarcaouane (ADEMA-PASJ/EPM), Marimanthia Diarra (ADEMA-PASJ/EPM) Mme Diarra Racky Talla(UM-RDA/EPM), Housseini Saye (CODEM), l’imam Oumarou Diarra (M5-RFP), Assane Sidibé (Yelema) entre autres, n’ont mandat d’aucune organisation politique. Puisque leurs regroupements politiques respectifs ayant décidé de ne pas siéger au sein du CNT créé sur la base des 3 décrets précités. S’y ajoute des confusions et conflits d’identité entre certains membres homonymes du CNT. Certains homonymes ont été refusés au profit d’autres pour des arguments non convaincants… Quid des récriminations de la CMA, qui ne se reconnait pas dans les membres désignés en son nom ? Tous ces cafouillages révèlent un manque de sérieux dans le travail de création de cet organe de la Transition chargé pourtant du contrôle de l’action gouvernementale et du vote des textes, dont certains seront la base du renouveau appelé de tous les vœux. Ce climat d’approximation et d’amateurisme met aussi en évidence de manque d’une base de légitimité au CNT. Car, à quoi sert-il à un organe de rassembler des cadres non au nom des regroupements ou des organisations les ayant mandatés mais en leur nom personnel ? De quelle assise populaire disposera le CNT pour s’en servir dans la perspective des textes réformateurs à adopter ? En un mot, il est erroné d’affirmer aujourd’hui que le CNT est représentatif du peuple malien au nom duquel il est censé devoir siéger. Et dire que le pays est dans une crise profonde nécessitant un minimum de consensus pour aider à son relèvement. L’on ne peut douter sérieusement de l’avenir de cet organe, qui sera du reste dirigé par un membre du CNSP, le Colonel Malick Diaw. Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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