Contre la révision constitutionnelle : La plateforme An tè Abana jure d’user tous les moyens légaux

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IBK demande à rencontrer la Plateforme « Antè A Bana » dans un bref délai

Après des marches et meetings de protestation contre le projet de révision constitutionnelle, la plateforme An tè Abana a décidé d’en finir  avec le régime. C’est pourquoi, jeudi dernier,  les leaders du regroupement ont organisé à la Pyramide du Souvenir une assemblée informative couplée à une conférence de presse, consacrées à lettre ouverte, synonyme d’ultimatum, qu’elle a adressé au Président de la République  à l’issue de sa réunion du 7 août 2017. C’était sous la présidence de l’Honorable Amadou Thiam, vice-président de la plate forme An tè Abana.

D’entrée de jeu, le jeune Thiam a déploré l’attitude sourde-muette du Chef de l’Etat par rapport aux revendications de la plateforme. Il a aussi fustigé  le mépris affiché du Président de la République à l’endroit des partisans du non de la révision.  Selon lui, l’article 118 est violé. A propos de la Lettre ouverte, le député Thiam a indiqué la date du 15 août comme un ultimatum pour le retrait pur et simple du projet de révision. A l’expiration de ce délai, il a déclaré, la plateforme se donne le droit d’user tous les moyens constitutionnels  pour aboutir à ses revendications.

A la phase des questions et réponses, le conférencier  a affirmé que le regroupement a eu des discussions avec l’ambassade de la France et la Chancellerie Allemande pour leur expliquer les réalités du pays.  Abordant le dossier du nord du Mali, il dira que les autorités intérimaires n’existent que sur le papier.  Le Pr de droit, Bréhima Fomba  a confessé que l’article 121 de la constitution en vigueur autorise la désobéissance civile comme instrument légal pour obliger le pouvoir à respecter le choix du Peuple.  En ce qui concerne l’arrêt de la Cour constitutionnelle,  il a dit que l’institution s’est mise dans une position qui rend critiquable sa crédibilité à tout point de vue.

Quant à l’artiste Master Soumy, les Maliens ont aujourd’hui, d’autres priorités que d’aller à un referendum. Selon le secrétaire général du Parena, le Président IBK a compris que c’est sérieux. A ses dires, seule la lutte paye.

Le porte-parole de la plateforme, le chroniqueur Youssouf Ali Bathily a  déclaré que le Président  IBK  s’est engagé devant la communauté internationale d’organiser le referendum au plus tard le 31 décembre 2017. « C’est une mascarade d’élection qui se prépare. Le retrait du projet est une solution pour la stabilité du Mali », a martelé l’activiste.

Jean Goïta  

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