Droits des migrants : L’Association malienne des expulsés plaide pour une application effective des textes internationaux

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A l’occasion de la célébration de la date du 18 décembre comme étant la journée internationale des migrants (JIM), l’Association malienne des expulsés (AME) a organisé une journée de débat communautaire sur la mise en œuvre du projet intitulé « Avenir brillant ». Cette activité s’est tenue le jeudi 22 décembre 2022 au siège de l’AME, en présence du président de ladite association, Ousmane Diarra ; du conseiller juridique, Mamadou Konaté et de nombreux migrants bénéficiaires du projet « Avenir brillant ».

L’objectif de cette journée de débats est d’informer les populations et les acteurs locaux sur les réalités de la migration et la situation des migrants à travers le monde. Elle vise à inciter les décideurs à prendre des mesures appropriées pour une application effective des textes régionaux, sous régionaux et internationaux de gestion de la migration. Face aux migrants, le conseiller juridique, Mamadou Konaté, a rappelé que la date du 18 décembre a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies comme la Journée internationale des migrants (JIM), à travers la résolution A/RES/55/93. A l’en croire, le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, commémore cette journée en faisant la promotion de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée le 18 décembre 1990. Elle a été ratifiée par notre pays le 05 juin 2003.

Le Mali étant un pays de forte tradition migratoire, compte plusieurs millions de ses ressortissants établis à l’extérieur, et regorge également des milliers d’immigrés de nationalités différentes sur son sol. La diaspora malienne contribue largement au développement du pays à travers d’importants transferts de fonds. D’après l’AME, notre pays est l’un des premiers pays en Afrique à disposer d’une politique spécifique en matière de migration. La convention internationale des Nations unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles est un instrument de protection très ambitieux, qui établit des seuils en termes d’accès aux droits fondamentaux des travailleurs migrants, qu’ils soient en situation régulière ou irrégulière. Malgré cette disposition, le président de l’AME a déploré qu’aucun pays européen n’ait signé depuis 1990, les dispositions protégeant les droits des migrants. « Les Blancs veulent que nous prenions des visas pour nous rendre sur leur terre. Les pays arabes tels que l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie se sont constitués en gendarmes pour empêcher les migrants d’atteindre l’Europe sans visa. Cette journée des migrants est l’occasion d’interpeller les pays du monde de signer les droits protégeant les migrants », a expliqué Ousmane Diarra.

Parlant du projet « Avenir brillant création d’opportunités socio-économiques et renforcement des mécanismes de protection de l’enfance pour les migrants potentiels, en transit et de retour au Mali », le président de l’AME a fait savoir qu’il est mis en œuvre par un consortium d’organisations et d’associations nationales et internationales. Il est cofinancé par le ministère de l’Intérieur italien, Action Aid Italie et Plan International Italie. Ce projet entend contribuer à promouvoir des choix migratoires libres et informés dans les régions d’origine et de transit des migrations au Mali à travers des actions de sensibilisation, de formation des jeunes et de protection des enfants non accompagnés.

Sidiki Adama Dembélé

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