Affaire BOA - Mali/ AGRIIS/BATICO : L’Ivoirien Maxime N’Guetta prend 5 ans de prison

Poursuivi par-devant le Pôle Pénal et Financier d’Abidjan pour escroquerie et faux et usage de faux, l’ancien PDG et promoteur de l’entreprise ivoirienne « AGRIIS » ne pouvait indéfiniment échapper aux mailles de la justice.

30 Juin 2025 - 12:08
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Affaire BOA - Mali/ AGRIIS/BATICO : L’Ivoirien Maxime N’Guetta prend 5 ans de prison

Après son forfait malien, aux dépens de la Banque Of Africa et de la société immobilière BATICO, l’étau s’est finalement resserré autour de lui avec une précieuse victoire obtenue par sa principale victime. Le braqueur sans frontières vient d’écoper, en effet, d’une peine de 5 ans d’emprisonnement prononcée par la justice de son pays. Assorti d’un mandat délivré à son encontre, ledit verdict lui inflige en même temps le paiement de 3 millions d’amende ainsi que le remboursement de 3 milliards à titre de réparation des dommages causés au partenaire malien qu’il a délesté de plusieurs dizaines de titres fonciers situés à Bamako. La condamnation de Maxime N’Guetta n’est certes pas définitive et son exécution sera vraisemblablement suspendue, au regard des aptitudes naturelles de l’intéressé aux pirouettes et acrobaties. Il tient toutefois de précieux levier pour les avocats de sa victime, qui ne manqueront pas de s’en servir comme élément à charge dans une autre procédure commerciale qui l’oppose à leur client.

Tout indique, en définitive, que Monsieur  N’Guetta est en passe d’épuiser ses munitions du dilatoire au moyen duquel il se la coule douce depuis une décennie environ, après son passage sulfureux au Mali sur fond d’investissement factice dans le secteur agricole. C’est au détour de la fourniture d’engrais aux producteurs maliens, en effet, que l’intéressé réussit à se rendre éligible à un prêt BOA de plusieurs milliards, en se servant des titres fonciers de son plus grand bienfaiteur malien comme hypothèques. Il s’agit du promoteur de l’entreprise immobilière BATICO, auprès de qui Maxime Louis Serge va promettre deux immeubles ivoiriens de son entreprise comme gage en cas d’insolvabilité préjudiciable aux titres hypothéqués. Advenue l’éventualité, mais les promesses du promoteur de AGRIS ne seront jamais honorées alors que la banque créditrice a pris possession des titres d’autrui engagés, au moyen d’une vente forcée. Quant au propriétaire légitime desdits  titres, il n’a eu que le désagrément d’apprendre que tous les deux immeubles promis, pourtant consignés par acte notarié comme libres de toutes charges hypothécaires, servaient en même temps de garanties auprès des banques ivoiriennes. Ça n’est pas tout. Face aux déboires judiciaires consécutifs à son expédition prédatrice au Mali, Maxime Louis Serge N’GUETTA va aussi s’y prendre par une liquidation pure et simple de l’entreprise au nom de laquelle ses signatures sont engagées. Tous les ingrédients constitutifs d’escroquerie et du faux et usage de faux sont en définitive réunis, mais le prédateur des lagunes est constamment passé entre les mailles du filet, en dépit d’un mandat d’arrêt international décerné à son encontre par les juridictions maliennes. Avec sa condamnation par les juridictions du pays où il pense avoir un refuge infranchissable, la fin de sa cavale n’a jamais été aussi proche. Son notaire et principal paravent contre les bourrasques judiciaires, un célèbre notaire ivoirien ayant également trempé dans l’affaire, n’est plus en mesure non plus de lui venir au secours tant il est éclaboussé par son rôle de bouclier.

 

A.KEÏTA

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