Les responsables de la Coordination des organisations patriotiques pour le Mali (COPAM) parmi lesquels Hammadoun Amion Guindo, Oumar Mariko, Pr Younouss Hamèye Dicko, Hamèye Founé Mahalmadane, Mohamed Tabouré étaient en conférence de presse hier, jeudi 19 avril 2012 au siège de la CSTM au quartier du Fleuve. A propos des récentes arrestations opérées par la junte du Capitaine Amadou Haya Sanogo, Hammadoun Amion Guindo et ses amis de la COPAM estiment qu' " il faut rester sereins, ne pas s'agiter pour laisser la justice faire son travail, surtout avec la détention d'armes de guerre (que tout le monde a vues à la télé), qui pourrait être reprochée à certains de ces détenus "
[caption id="attachment_61613" align="alignleft" width="300" caption="Hamadoun Amion Guindo"]

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Cette rencontre de la COPAM avec la presse devrait servir aux responsables de ce regroupement qui soutient le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE) de présenter sa lecture de la conférence des forces vives du Mali tenue à Ouagadougou les 14 et 15 avril dernier.
Pour le président de la COPAM, Hammadoun Amion Guindo, la mission de Ouagadougou avait permis aux délégués d'échanger autour de deux questions essentielles : la situation au Nord-Mali et la crise institutionnelle.
" La situation au Nord-Mali a été considérée comme la priorité des priorités. Il fallait, avons-nous souligné, faire en sorte que la partie septentrionale du pays soit libérée rapidement afin que l'intégrité du territoire national soit recouvrée. Il doit y avoir un corridor humanitaire pour permettre aux populations d'être prise en charge du point de vue des besoins élémentaires. Mais nous avons expliqué que le Mali a besoin d'un appui en matériel pour ses forces armées et de sécurité. Nous n'avons pas besoin d'appui en hommes. Ce ne sont pas des étrangers qui doivent libérer le Mali c'est au peuple malien de libérer son territoire ", a-t-il déclaré.
Par rapport à la crise institutionnelle, le président de la COPAM a rappelé que la Déclaration de Ouagadougou a confirmé les dispositions de l'Accord-cadre du 6 avril 2012 et de la Constitution selon lesquelles le président intérimaire termine son mandat en 40 jours au plus. Après cela, il est souhaitable qu'une convention nationale se tienne pour définir ce qu'il faut faire. Pour Hammadoun Amion Guindo, le CNRDRE doit, en collaboration avec la CEDEAO, continuer à jouer les premiers rôles de la Transition. C'est dans ce sens, a-t-il rappelé, que le CNRDRE et la CEDEAO ont nommé le Premier ministre et, comme, convenu lors de cette conférence des forces vives dans la capitale burkinabé, le président intérimaire doit se contenter d'entériner de façon formelle ce décret de nomination en y apposant sa signature.
Le conférencier n'a pas manqué de rappeler que la COPAM, qui a été rejoint dans ses positions par d'autres regroupements comme le RPM et le Collectif IBK 2012, Convergence pour Sauver le Mali (CSM) de Moussa Mara, Me Mountaga Tall, Housseini Amion Guindo, Ousmane Ben Fana Traoré et l'ADPS des Soumana Sako et autres
A Ouaga, ont rappelé plusieurs autres intervenants, la COPAM s'est opposé à la prorogation du mandat des députés. Pour M Guindo, au-delà du 10 août, le mandat des députés aura pris fin. "S'ils veulent demeurer des parlementaires, ils n'auront plus aucune légitimité du peuple malien. Ils seraient alors des députés de la CEDEAO et ne pourraient alors siéger qu'à Abuja ", a-t-il déclaré.
Parlant des arrestations, Hammadoun Amion Guindo, Pr Younouss Hamèye Dicko, Oumar Mariko ont expliqué que ces arrestations sont normales. " Tout le monde peut être interpellé. Nous avons vécu dans du faux pendant vingt ans, dans un système corrompu. Tout le monde doit pouvoir rendre compte. Nous devons rester sereins. C'est à la justice de faire le reste du travail. Ceux qui les ont interpellé doivent prouver leur culpabilité en expliquant ce qu'on leur reproche. Ceux qui sont interpellés doivent pouvoir se défendre. Je ne comprends pourquoi on s'agite tant… ", a commenté M Guindo.
Rappelons que la COPAM est composée des entités associatives comme le RPDP, le CPDM, le MP 22 et l'ADR.
Bruno D. SEGBEDJI