Festival international «nuits du kAMALEN N’GONI» : Des perspectives prometteuses

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La  3e édition du festival international «Nuits du Kamalen n’goni» a vécu. En plus des concerts géants et des conférences-débats, l’événement a été marqué par la visite du tunnel de Badogo et du musée de Diarani. Des améliorations ont été constatées dans les domaines de l’organisation, de la sécurité et de l’hébergement. Des promesses et des assurances ont été faites par les autorités locales et les partenaires du festival pour les futures éditions. L’édition 2016 a mobilisé plus de 6000 festivaliers et des attestations de reconnaissance ont été remises aux familles d’anciens artistes de Wassolo décédés.

Le samedi 9 avril 2016, les festivaliers ont visité deux importants sites touristiques du cercle de Yanfolila. Il s’agit du tunnel de Badogo et le musée de Diarani.  Badogo est une localité située à 20 km au nord  de Yanfolila. Dans ce village, les festivaliers ont pu admirer le tunnel datant de la période des grands empires. Selon notre guide, Oumardjan, ce tunnel a servi de protection au village pendant les assauts des ennemis. Selon lui, ce tunnel mesure plus de 400 m et se termine par une nappe d’eau. Ce tunnel porte également des fenêtres et l’entrée est gardée par des abeilles.

Au musée de Diarani, une localité située à 35 km  à l’ouest de Yanfolila, les festivaliers ont été surpris par la présence de 87 objets anciens et purement traditionnels. Parmi ces objets, on pouvait voir le n’goni, le Dan, des masques et plusieurs anciens habillements invisibles aujourd’hui. À l’entrée de ce musée, on pouvait constater des images de grands chanteurs de Wassolo, notamment Alata Broulaye, Coumba Sidibé, Kagbe Sidibé et autres illustres disparus.

Organisation réussie

Pour préparer cette édition 2016, Abdoul Berthé, commissaire général du festival, a confié l’organisation à la population locale. Présidée par Oumardjan, la commission locale a pu relever le défi de l’organisation. Malgré la présence de plus de 6000 festivaliers, la commission locale a tout mis en œuvre pour satisfaire les invités. Sur le plan de l’hébergement et la restauration, les festivaliers ont apprécié l’hospitalité offerte.

Une sécurité exceptionnelle

En cette période où les terroristes rodent un peu partout, les forces de sécurité présentes sur place ont été à la hauteur de l’événement. Des éléments de la gendarmerie et de la garde nationale ont mené durant quatre jours des actions en vue de sécuriser les festivaliers. Des fouilles corporelles à l’entrée et des patrouilles autour du stade municipal de Yanfolila ont été les préoccupations de ces éléments. Heureusement, leurs efforts ont été récompensés car aucun incident n’a été signalé durant la fête.

Des moustiquaires pour les femmes

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le partenaire stratégique du festival,  la fondation Orange à travers Hawa Diallo, administratrice générale de la fondation Orange, a remis 200 moustiquaires aux différentes associations féminines de Yanfolila. Selon la donatrice, cette remise s’inscrit dans le cadre de la solidarité et de la lutte contre le paludisme en ce début d’hivernage. Des femmes émues par cette donation ont promis l’utilisation judicieuse de ces moustiquaires.

Des perspectives prometteuses

Le festival international Nuits du Kamalen n’goni a enregistré la présence de plusieurs personnalités notamment les autorités, les ressortissants et les partenaires. Le colonel  Mamadou Seydou Touré, président de l’association pour le développement de Bougouni, Yanfolila et Kolondieba (ABYK), a invité les jeunes à aller à l’école. Selon lui, l’éducation est le seul moyen de développement local. Il a promis à chacun des  élèves qui seront premiers au baccalauréat dans les cercles de Yanfolila, Bougouni et Kolondieba, une moto Jakarta. Une manière d’encourager les jeunes à redoubler d’efforts à l’école.

Pour les autorités locales notamment le président du conseil de cercle et le maire de Yanfolila, tout sera mis en œuvre pour développer dans un bref délai des infrastructures hôtelières dans la ville de Yanfolila. Pour ce faire, ils ont invité les ressortissants riches de Wassolou de venir investir au bercail. Ils ont également invités tous les artistes de Wassolou à faire de cette fête un événement national avec la participation de tous les fils du terroir.

Du côté des partenaires, l’assurance est totale ; ils ont unanimement reconnu les efforts consentis par les organisateurs avant de donner leur quitus à accompagner ce projet ambitieux et culturel de Wassolou.

Hommages aux artistes décédés

Le festival a pris fin sur une note positive. Les organisateurs ont remis aux familles de plusieurs artistes décédés des attestations de reconnaissance. Parmi ces artistes, nous pouvons citer, entre autres, Kagbe Sidibé, Alata Broulaye, Seydou Camara, Ramata Diakité, Tata Diakité… Pour les organisateurs, cette distinction est un hommage et une reconnaissance envers ces artistes qui ont fait la promotion de Wassolou à travers leur musique.

Envoyé spécial : Y. Doumbia

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