Dans une récente parution d'un journal de la place, moi, Caporal Bouréima Dicko, j'ai été accusé d'avoir trahi le mouvement Ganda Izo, que je dirigeais à Douentza, pour aller au MUJAO. Je démens formellement cette allégation.

L'état major du mouvement, au cours de sa réunion tenue à Soufouroulaye, le mardi 3 juillet 2012, m'a confié le commandement du poste avancé de Douentza
Mes missions sont :
1) Faire semblant de coopérer avec les islamistes pour combattre le MNLA qui sévissait, pillait et violait les populations ;
2) Permettre aux forces armées de s'informer et de gagner du temps pour mener l'offensive au moment opportun. J'étais dans ce schéma, quand un Arabe venu à Douentza le Dimanche 22 juillet 2012 jour de foire pour collecter l'argent des commerçants de Gao, a été enlevé.
Les parents du disparu ont saisi l'état major du MUJAO, qui m'a mis en demeure de retrouver le disparu mort ou vivant parce que j'étais le chef du détachement de Ganda Izo basé à Douentza, chargé de sécuriser les personnes et leurs biens, si non ils appliquent ce que la charia exige en pareille circonstance.
Une machine de chantage et de menace pris la marche, sous la pression des islamistes j'ai compris que je dois m'assumer afin de sauver ma vie et celle de mes hommes. Apres un interrogatoire musclé de Moudjahidines venus pour des investigations le 18 août 2012 à Douentza je me suis rendu à Gao pour tenter d'apporter des explications sur la disparition du commerçant arabe et de ses biens. Apres un séjour de trois semaines soit du 24 Août au 14 Septembre 2012, j'ai pu me sauver pour l'extérieur ou je vis depuis. Je dis à mes compatriotes que je n'ai jamais pris de l'argent avec quelqu'un, contrairement à ce qui se raconte depuis un moment. Je me suis rendu à Gao pour sauver ma vie et celle des hommes que je commandais. Je n'ai jamais été du MUJAO parce que je ne peux pas l'être.
Caporal Boureima DICKO, Commandant en chef de l'échelon avancé de Ganda Izo à Douentza