Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton : Qui veut « tuer » le secteur du coton malien ?

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Il est aujourd’hui clair que des gens tapis dans l’ombre tentent de créer des problèmes au sein de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton du Mali. Des velléités destructrices matérialisées par la supposée élection de Bakary Koné et par son installation au forceps à la tête de l’organisation. On peut ne pas aimer Bakary Togola, et quoiqu’on dise sur son compte, il est et restera celui qui aura révolutionné le secteur coton au Mali. D’où d’ailleurs l’ultimatum des producteurs de coton au Président de la Transition d’organiser un collège transitoire à la tête de la Confédération en attendant la fin de la campagne agricole en cours !

En effet, pour marquer leur soutien à la Transition et manifester leur mécontentement face à l’existence de deux bureaux parallèles à la tête de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (C-SCPC), l’un dirigé par Bakary Togola et l’autre par Bakary Koné, qui est un pion au service des gens voulant faire main-basse sur l’organisation, des membres du Collectif des Cotonculteurs du Mali a organisé meeting, le 31 août dernier, sur la Place de l’Indépendance de Koutiala. A cette occasion, les présidents et les représentants venus de tous les secteurs de coton au Mali, notamment Sikasso, Kita, Fana, Koutiala… ont interpellé le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, pour qu’il s’implique afin de circonscrire à la crise qui risque, si rien n’est fait, de compromettre les objectifs de production de la campagne agricole en cours.

Pour ce faire, ils réclament la  » suspension des deux bureaux parallèles et la mise en place un Collège Transitoire avant la vente du coton. Les producteurs du coton menacent de prendre en otage le marché de la vente du coton de cette année si l’Etat ne s’assume pas face à la vive tension qui règne au sein de la Confédération. Tension née de l’Assemblée générale élective du 10 juillet 2021, avec la double candidature du président sortant, Bakary Togola et celle de Bakary Koné, et en violation des consignes données par les autorités.

En effet, avant la tenue de cette Assemblée générale élective, le ministère de tutelle de l’Agriculture avait adressé, 8 juillet 2021, une lettre aux gouverneurs des régions de Koutiala et de Sikasso, demandé l’arrêt du processus de renouvellement de bureaux dans les organes régionaux des fédérations des sociétés coopératives de coton en raison du climat social tendu dans la zone CMDT de Koutiala. Dans cette lettre, le Ministère rappelait qu’il avait déjà adressé une première correspondance, le 11 mars 2020 aux mêmes autorités administratives régionales demandant la suspension du processus de renouvellement des organes des sociétés coopératives, des unions de secteurs, des fédérations et confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton du Mali.

 

Selon certains intervenants lors du meeting, « si ce n’était l’implication du gouverneur de la région de Koutiala, cette Assemblée générale, non autorisée par le ministère de tutelle, n’aurait pu avoir lieu ». Pour eux, le gouverneur est le seul responsable de la situation pour avoir laissé certains organiser librement cette Assemblée générale. Si le camp Bakary Togola dénonce « l’illégitimité du nouveau bureau mis en place qui, du reste, n’est pas reconnu par le gouvernement de transition, les contoculteurs n’en disent pas moins, malgré les menaces et intimidations du supposé président de la Confédération Bakary Koné, que l’actuel Président de l’APCAM tente d’imposer.

Dans sa boulimie du pouvoir, Bakary Koné va jusqu’à accuser le PDG de la CMDT, Nango Dembélé, et pire jusqu’à le menacer : « Nous rappelons à Nango Dembélé qu’aucun texte légal n’autorise la CMDT à s’immiscer dans la mise en place des structures faitières des producteurs ; qu’il relise les fonctions et missions de la CMDT. Nous lui avons adressé une lettre de mise en garde. Si jamais il s’entête, nous allons lui prouver que la filière nous appartient. Nous ne lui laisserons pas faire».

Des choses comme cela, on ne les voit qu’au Mali ! Mais ça se comprend, car l’homme sait qu’en cas de la reprise des élections, lui et sbires ne pourront pas vaincre Bakary Togola, celui-là même qui a fait, et de l’APCAM, et de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs du Coton ce qu’elles sont aujourd’hui… Mieux encore, on lui doit le développement du secteur coton au Mali !

 

Flani SORA

Source : Notre Voie

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