Croissance économique au Mali : Des experts engagent les débats à Bamako

14 Juin 2011 - 00:00
14 Juin 2011 - 00:00
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Un panel d’experts, de chercheurs, d’universitaires...sont réunis depuis hier à Bamako dans la cadre de la Semaine de partenariat Mali-Banque mondiale prévue du 13 au 16 juin. Pendant quatre jours de débats, les participants à ce forum débattront de thématiques liées aux enjeux de développement et de la réduction de la pauvreté au Mali. 


La Semaine du partenariat Mali-Banque mondiale consacre une série d’évènements portant sur la présentation et la discussion en détails de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour l’Afrique intitulée « Africa’s future and Word bank support to it » (l’avenir de l’Afrique et le soutien de la Banque mondiale), la revue 2011 de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Mali, la présentation et la discussion des notes de politique sur la croissance au Mali, et enfin des études analytiques sur le changement climatique et sur les filets sociaux au Mali dans le cadre de la protection sociale du pays.


Le choix de ces thématiques n’est nullement fortuit, comme l’explique le directeur des opérations pour le Mali de la région Afrique. Selon Ousmane  Diagana, ces thématiques représentent les enjeux les plus cruciaux  pour le développement équilibré du Mali.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré, qui a donné le coup d’envoi des activités de cette semaine, a rappelé toute son importance. Pour lui, la rencontre de Bamako pose, à travers ses différentes thématiques, les vrais enjeux du développement des pays de l’Afrique. Elle offre, dit-il, l’opportunité aux participants, venus de plusieurs horizons (experts de l’économie, chercheurs, universitaires, etc.) de réfléchir aux opportunités de la croissance au Mali et en Afrique.


900 millions débloqués pour le Mali

Le partenariat entre le Mali et la Banque mondiale s’est singulièrement renforcé au cours des dernières années. Cette relation a été surtout marquée par la réussite en juin 2010 des travaux à Bamako de la 2e phase de reconstruction des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), et l’érection du bureau de Bamako en bureau régional couvrant 4 pays (la Guinée, le Niger, le Tchad et le Mali). Pour le directeur des Opérations au Mali, au-delà des  symboles, notre pays bénéficie d’un soutien technique et financier de l’institution bancaire. Un soutien en constante progression si l’on sait qu’au titre de la seule année budgétaire 2011 (qui s’achève le 30 juin prochain), le Conseil d’administration de la banque a approuvé des conventions de financements nouveaux de 180 millions de dollars, soit près de 90 milliards de francs CFA, dépassant de 22% l’enveloppe initialement prévue pour le Mali. En conséquence, les engagements encours au titre du portefeuille  au Mali avoisinent aujourd’hui les 900 millions de dollars. Ce qui classe le Mali en 3e position parmi les pays de l’Afrique de l’ouest bénéficiaire des financements de l’IDA, après le Nigéria et le Ghana.

2011 est une année charnière à plusieurs égards  pour le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Mali. Elle marque, notamment l’arrivée à terme de la mise en œuvre du précédent cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté, CSCRP, mais aussi celle de la stratégie d’assistance pays conçue par la Banque endossée par le CSCRP.

La cérémonie d’ouverture des travaux de cette Semaine de partenariat Mali-Banque mondiale a été également marquée par la présentation du document de dissémination de la stratégie de l’Afrique en matière de croissance. Il met en relief les avancées notables enregistrées par les pays africains en matière de croissance (une augmentation de 6% de son produit intérieur brute, PIB). Cependant, constate le document,  de nombreux défis restent à relever. Ces défis, précise Shanta Dejaravan, (économiste en chef auprès de la banque mondiale) sont liés à la faiblesse du capital humain (niveau bas de scolarisation, de couverture sanitaire, etc.), les problèmes de gouvernance, (la corruption, les conflits armés, etc.), les défis du changement climatique, le sous-emploi (7 à 10 millions de jeunes envoyés chaque année dans le marché du travail), la faible compétitive, le manque crucial d’infrastructures, etc.
Issa Fakaba Sissoko

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