Route de Sabalibougou : Quand les vendeuses encombrent

Le quartier de Sabalibougou en Commune V de Bamako est traversé par une grande route bitumée qui relie le quartier à Kalaban-coura. Malheureusement, ladite route est envahie par des vendeuses des deux côtés. Les autorités regardent, les populations comptent les accidents.

16 Août 2025 - 01:32
 0
Route de Sabalibougou : Quand les vendeuses encombrent

La circulation devient de plus en plus dangereuse pour les piétons et les motocyclistes sur la grande route de Sabalibougou. Un quartier très animé. La route principale ne sert plus seulement à la circulation, chaque matin, des vendeuses de fruits, légumes, habits ou objets divers, installent leurs étals sur la chaussée. Cela réduit la largeur de la voie et provoque un chaos. Une situation préoccupante qui alarme les habitants, les usagers et même les autorités locales.

Pourquoi rendez-vous sur la route ?

« On ne veut pas gêner, mais on n’a pas le choix. Il n’y a pas de place au marché. Ici, au moins, les clients nous voient vite », justifie Mariam, vendeuse de légumes sur la route de Sabalibougou. Pour beaucoup, la route est le seul espace accessible pour attirer les clients. Sans place au marché, ces femmes bravent le soleil, la pluie, la poussière, et les dangers de la circulation.

Les clientes, elles aussi, vivent les inconvénients. Fatoumata, cliente, raconte : « on achète vite, on reste sur nos gardes. Des motos passent à toute vitesse. C’est risqué mais on n’a pas d’autre endroit pour faire nos emplettes ».

La présence constante des vendeuses sur la route provoque des bouchons quotidiens. Motos, tricycles et voitures ont du mal à se frayer un chemin. « Il suffit d’une mauvaise manipulation et c’est l’accident », se plaint Cheick Oumar un conducteur de moto taxi. Plusieurs cas ont d’ailleurs été signalés.

A quand la solution ?

Le maire de la commune, Issa Claude Touré reconnait la gravité de la situation, il affirme qu’ils sont conscients du problème. Vendre au bord du goudron n’est pas justifiable. Pour lui, c’est un mauvais comportement. « Il peut y avoir des accidents à tout moment. Cela crée aussi des problèmes avec les usagers de la route », regrette M. Touré. « Nous avons souvent envoyé des agents, parfois accompagnés de la police, pour évacuer les vendeurs. Malheureusement, dès que les agents repartent, les vendeurs reviennent. On ne peut pas rester en permanence sur place. C’est un combat permanent », a-t-il relaté.

L’occupation du goudron de Sabalibougou est le reflet d’un mauvais comportement de nombreuses vendeuses mais elle révèle surtout une absence d’infrastructures adaptées (marchés et grandes boutiques). Pour concilier la survie économique et la sécurité routière, il est urgent que les autorités trouvent des solutions viables et inclusives, interpelle.

Fanta Diarra

(stagiaire)

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0