Inquiétude des populations au début du mois de Ramadan : Les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber
Censé être un mois de solidarité et d'entraide, le Ramadan est, malheureusement, devenu une source d'inquiétude, notamment pour les ménages à faible revenu. Pour eux, le Ramadan est tout simplement synonyme de hausse des prix. A peine trois jours de jeûne, les prix des denrées de première nécessité ont grimpé. Après avoir fait le tour de quelques marchés des communes I, IV et V, nous constatons que les prix des denrées de première nécessité comme les légumes, les fruits, la volaille, la viande, l'huile, la pomme de terre, etc… ont presque doublé. Par contre, le prix du kilogramme du sucre a connu une légère baisse de 50 FCFA.
Le phénomène de la flambée des prix est observé à chaque mois de Ramadan et plonge le consommateur dans une atmosphère d'inquiétude, voire de difficultés.
Après une relative période de stabilité, les prix des produits de première nécessité connaissent une hausse vertigineuse, pendant cette période de Ramadan qui est le mois de toutes les hausses. Ainsi, les commerçants voient, en ce mois, le moment propice pour faire le maximum de gains. Toutefois, une question mérite d'être posée : pourquoi les prix augmentent-ils de cette façon durant ce mois sacré ? Difficile d'apporter une réponse. Certains commerçants, plus francs, affirment que ce mois est une aubaine pour eux. Ils disent qu'ils travaillent mieux car, durant cette période, tout se vend. C'est la raison pour laquelle les étals pullulent sur la voie publique. On y vend tout ce qui peut rapporter quelques sous. Et les produits proposés s'écoulent incroyablement vite. Les commerces de détail sont pris d'assaut par les citoyens qui vident leurs poches, chaque jour, avant la rupture du jeûne.
La tendance des prix :
Le kg de pomme de terre s'obtient à 600 FCFA, or elle ne coûtait que 400 FCFA, il y a moins de deux semaines. L'oignon est à 600 FCFA le kg or elle coûtait 400FCFA. La tomate qui, la semaine dernière, coûtait 100 FCFA a doublé de prix cette semaine, montant à 200 FCFA. Le kg de viande de bœuf est passé de 1500 FCFA à 1800 et 2500 FCFA le kg pour le filet. Le litre d'huile végétale est passé de 800FCFA à 1000 FCFA, tandis que le poulet qui se fait rare avec l'hivernage a vu son prix passer de 2000 FCFA à 2500 FCFA.
Il faut signaler aussi les disparités entre les prix de ces produits dans les différents marchés de Bamako. On a l'impression que chacun fixe le prix selon son aise. Les consommateurs, de leur côté, doivent s'organiser pour faire valoir leurs droits et contribuer à faire respecter les lois.
Visiblement, les autorités continuent de faire la sourde oreille face à la souffrance et au calvaire des populations dont les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires. Devant cette situation, les questions sur l'efficacité des mesures prises par le gouvernement méritent d'être posées. Ce qu'on peut retenir, en observant l'évolution des prix des produits, c'est surtout l'échec des autorités en ce qui concerne la régulation et l'approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ainsi que la lutte contre la spéculation et le non-respect des principes d'hygiène.
Clarisse NJIKAM
Quelle est votre réaction ?






