Bagarre matinale à Faladié Banankabougou : Bataille rangée entre deux familles le jour de la fête

Les habitants de la rue pavée de Faladié Banankabougou, derrière la Banque Atlantique, ont été réveillés par un grand cri de tristesse le jour de la fête, c'est-à-dire le mardi 30 Août, alors que pendant tout le mois de ramadan cette rue  est restée paisible. Deux familles voisines dont les portes se font face se livraient à une bagarre matinale en ce jour d'Aïd el Fitr. Curieuse façon de fêter la fin du mois de ramadan et de demander pardon comme c'est recommandé par l'Islam.

Très tôt dans la matinée du jour de la fête de ramadan, avant même que les gens ne partent à la mosquée, les membres de deux familles ont transformé le face à face de leurs maisons en un autre face à face, musclé celui-là car les coups accompagnés d'injures ont volé très bas. Dans un premier temps, ça été entre les jeunes garçons, puis entre les jeunes filles et les mamans, avant que les vieux ne s'en mêlent. Si les chefs de famille ne se sont pas battus comme les autres, ils ont quand échangé des injures très graves.

La première altercation qui a réveillé tous les habitants de cette rue a éclaté entre 7 heures et 8 heures du matin. Peu après, quand les esprits se sont calmés, grâce à l'intervention des voisins et autres personnes de passage, et au moment ou les gens partaient à la mosquée, la bataille a repris de plus belle. Une des femmes voulait venger sa fille qui avait reçu une gifle. Pendant une bonne demi-heure ce fut la mêlée entre les femmes de deux familles. Un spectacle pas croyable comme les femmes savent en offrir lors de leur bagarre. De part et d'autre, des femmes ont perdu leurs belles coiffures de fête ou des dents. Les  habits des plus jeunes ont été déchirés.

Après la prière, malgré toutes les interventions, les membres des deux familles n'ont pas voulu se calmer. Les coupes-coupes, haches et autres armes blanches sont entrées en action. Les membres de la famille F, qui disaient avoir encaissé plusieurs coups, ne voulaient pas laisser tomber sans se venger sur la famille D. c'est à ce moment qu'il a été décidé de faire appel à la police du 7ème Arrondissement. N'eut été leur intervention et à temps, ça allait être pire. Au vu des forces de sécurité, tout le monde s'est calmé.

Selon les informations recueillies sur place, tout serait parti d'une affaire de ralentisseur communément appelé gendarme couché.  En effet, depuis que la rue est pavée, elle est devenue le lieu de passage des voitures et motos roulant parfois à tombeau ouvert. C'est pourquoi la famille F a jugé nécessaire d'ériger un ralentisseur afin de protéger les enfants et d'éviter ainsi les accidents. Cela s'est passé trois jours auparavant. Mais ce ralentisseur n'était pas apprécié par un jeune de la famille D, un militaire, qui avait demandé à ses frères de le au petit matin de la fête de ramadan, parce qu'il doit faire la fête avec sa voiture. Lesd frères ont obtempéré et c'est ce qui mis le feu aux poudres.

Ayant constaté qu'un militaire était impliqué dans l'affaire et qu'il a été même vu avec une arme, la police du 7ème Arrondissement qui a pris l'affaire en main, a pris le soin d'informer la police militaire.  Espérons seulement que ces deux familles puissent se réconcilier rapidement car cette bagarre matinale a surpris tout le monde car il y avait une parfaite entente entre elles depuis des décennies. 
                                             Kassim TRAORE