Elle a échappé à son bourreau

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    Dans notre société, l’une des valeurs du mariage réside dans le rapport que les familles des conjoints se tissent en vue de permettre à chacun de connaitre les parents de l’autre d’où l’expression «  le mariage,  c’est entre deux familles et non entre deux personnes ».  Cependant,  tous mariages dépourvus de cette réalité sociétale connaissent d’une manière d’énormes surprises et le cas de cette malienne en est une illustration.

    Cette dame qu’on identifie par H ne jouit désormais plus de toutes ses facultés mentales depuis son retour d’environ près d’une année, d’un pays voisin dont son mari est originaire à cause de la tragédie qu’elle a vécue.  Voici son histoire :

    H, une malienne originaire du quartier Lafiabougou, Bamako, commerçante de profession a rencontré dans le cadre de son  métier son mari Grégoire ressortissant  d’un pays limitrophe du Mali aussi commerçant. Ils se sont mariés, et sont partis dans le pays de son mari.

    Au village de son mari, la maison de H était contigüe à celle d’une vieille dame qui représentait une mère pour elle, auprès de qui elle prend conseils et à qui elle donnait des anciens habits, de la nourriture et beaucoup d’autres cadeaux. La vieille submergée par la gentillesse de la malienne comme on la surnommait l’a porté dans son cœur comme sa propre fille.

    Dans leur village, est célébrée chaque année une cérémonie traditionnelle à laquelle participent les autochtones du village. Cette fête commémorative est sanctionnée par un rituel de sacrifice humain et pour cette année en question le choix est tombé sur H la malienne.

    Comme on dit « la reconnaissance est la mémoire du cœur », la vieille dame brisée par la triste nouvelle à cause de la gentillesse de H à son égard, s’en est sentie plus que jamais redevable et est allée lui dévoiler le secret avant de lui exhorter de partir la même nuit du village pour échapper à se faire sacrifier par les villageois. Elle  lui a montré le chemin à emprunter et la bonne dame a marché toute la nuit durant.

    Selon son témoignage, de village en village elle a pu atteindre une gare routière après deux jours et deux nuits de marche pour atteindre Bamako. Après cette dure épreuve Mme H est devenue depuis son retour une personne anormale à cause de cette expérience tragique.

    En effet  comment éviter ces surprises désagréables dans une ville comme Bamako, où on a  tendance à préférer les étrangers,  et où les rencontres se font via Internet ?

    M. K. DIABATE (maliweb.net)

     

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    1 commentaire

    1. Et si la vielle dame étant devenue jalouse de H lui a menti afin qu’elle quitte le village? Histoire de la faire remplacer par une fille autochtonne.

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