Focus : Fierté !
Le 22 septembre 2025 restera gravé dans les mémoires comme le jour où le Mali a célébré ses 65 ans de souveraineté reconquise avec une intensité patriotique rare.

À Bamako comme dans les autres villes du pays, les Maliens et Maliennes ont défilé non seulement pour commémorer une date historique, mais pour incarner une renaissance nationale. Sous les couleurs du drapeau vert, or et rouge, la ferveur populaire a dépassé le cadre cérémoniel pour devenir une véritable affirmation collective.
L’ambiance dans la capitale était électrique. Les pas cadencés des Forces Armées Maliennes (FAMa), les chants traditionnels et les tambours ont résonné comme une symphonie de résilience. Des enfants aux anciens, tous portaient la même flamme : celle d’un peuple qui se réapproprie son histoire et sa destinée.
Cette fierté retrouvée est le fruit d’une refondation politique assumée, d’un repositionnement géopolitique audacieux et d’une affirmation sans complexe de la souveraineté nationale. Aux côtés du Burkina Faso et du Niger, le Mali trace aujourd’hui une voie nouvelle au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), fondée sur l’autodétermination et la dignité. Ce choix, souvent critiqué à l’extérieur, est vécu à l’intérieur comme une reconquête essentielle.
Le point culminant des festivités fut le défilé militaire. Plus qu’un étalage de force, il a été une démonstration de professionnalisme et de montée en puissance d’une armée qui se bat au quotidien contre des forces obscurantistes, financées et soutenues par certains pays. Voir les soldats défiler, arborant les couleurs nationales, a suscité une émotion brute. Pour le citoyen ordinaire, c’était la preuve que le Mali ne plie plus, ne quémande plus, mais agit. Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, l’a affirmé dans son discours : «Notre ambition commune est de disposer d'une armée autonome capable d'assurer la défense souveraine du territoire national».
Mais l’indépendance ne se résume pas à la seule force militaire. Elle s’exprime aussi dans la cohésion sociale et la richesse culturelle. Les cérémonies civiles, mêlant artistes, étudiants et diaspora, ont illustré la diversité malienne et renforcé le sentiment d’unité. Les discours officiels ont martelé la nécessité de bâtir un Mali juste, prospère et solidaire.
Cette volonté d’autonomie a également été portée sur la scène internationale. Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a rappelé à l’ONU le rôle crucial des forces de l’AES dans la sécurité régionale : «Par leur sacrifice, les vaillantes forces de défense et de sécurité de l’AES contribuent à la sécurité d’autres régions».
Le 22 septembre 2025 marque un tournant. Le patriotisme n’est plus un slogan ; il est devenu une réalité vécue et partagée. Le Mali avance, porté par la fierté de son peuple et la certitude que l’avenir se construit, chaque jour, par ses fils.
C.H. SYLLA
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