Il y a quelques mois, Kati, la ville garnison, était en proie à des vols qualifiés et des braquages de toutes natures. Face à cette situation qui s'assimilait à une bravade, les forces de l'ordre

13 Nov 2010 - 00:00
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Il y a quelques mois, Kati, la ville garnison, était en proie à des vols qualifiés et des braquages de toutes natures. Face à cette situation qui s'assimilait à une bravade, les forces de l'ordre ont déclenché un grand mouvement de ratissage si bien que, d'après les informations qui nous parviennent, il semblerait que, maintenant, les populations dorment tranquillement. Mais, il faut toujours veiller au grin car, de petits délinquants tentent toujours leur coup. C'est ainsi que le dimanche 7 novembre, un banal accident de la circulation a abouti à la découverte d'un pistolet automatique (PA) sur deux jeunes.

D'après l'inspecteur de police Moussa Ousmane Mariko que nous avons rencontré, l'interpellation de Sidi Cissé et de son ancien camarade, Hamidou Kéïta, fait suite à un banal accident de la circulation avec délit de fuite. A bord d'une Mercedes conduite par Sidi Cissé, les deux compagnons de malheur renversent un motocycliste et appuient sur l'accélérateur. Un bon citoyen qui a suivi toute la scène les poursuit à moto.

      La chance lui sourit car une crevaison oblige ceux qui sont devenus complices par la force des choses à s'arrêter dans le quartier Noumorila. Interpellé par son poursuivant, Sidi descend du véhicule tenant son sac à main contenant de l'argent et un pistolet automatique (PA) utilisé seulement par les porteurs d'uniforme. Du sac, Sidi prit de l'argent et remit le sac et son contenu encombrant, à savoir l'arme, à son ami Hamidou qui, vraisemblablement, ignorait tout.

      C'est ainsi que Sidi et son poursuivant de motocycliste sont retournés sur le lieu de l'accident laissant Hamidou, sur place avec l'arme et la Mercedes. Informés, les policiers ont procédé à l'interpellation de Sidi Cissé avant d'aller chercher la Mercedes.

    A la vue des policiers, Hamidou tente de prendre ses jambes  à son cou. En vain. C'est quand il a été embarqué dans la voiture de la police, que Hamidou s'est rendu compte que le sac qu'il détenait contient une arme. Pour s'en débarrasser, il ne réfléchit pas longuement. En effet, il a tout simplement glissé le pistolet automatique sous un siège. Mais, malheureusement pour lui, il a oublié dans le sac le chargeur de l'arme que la fouille effectuée sur lui a fait découvrir.              

     Entre temps, Sidi avait réussi à convaincre Hamidou de reconnaître qu'il était le propriétaire de l'arme. Ainsi, selon Sidi, après avoir géré le cas de l'accident, il s'occuperait de celui de son ami. "Ami fidèle" jusqu'au bout, Hamidou accepta naïvement cette proposition diabolique. C'est pourquoi, à l'interrogatoire, il a soutenu qu'il avait ramassé le chargeur il y a trois ans environ. Les deux complices ont fini par être confondus par l'inspecteur principal de police Dramane Kéïta et ses hommes. C'est ainsi que Sidi avoua être le propriétaire du pistolet automatique. A la question de savoir comment il s'est procuré cette arme redoutable. Sidi invente une histoire à faire dormir debout : "Au mois d'octobre, j'ai convoyé un véhicule sotrama loué par un Malien résidant en France pour transporter ses bagages à Djankounté Camara en première région. Une nuit, un des frères de celui dont j'avais amené les bagages est venu me demander d'acheter le pistolet qui appartenait à leur défunt père. Puisque je n'avais pas de liquidité sur moi, j'ai demandé à l'essayer d'abord et j'en ai profité pour venir à Bamako avec".                  

    D'après l'enquête policière, le chargeur ne contenait aucune balle et Sidi, apparemment, voulait en profiter. Car, il soutient mordicus qu'il n'a jamais pu se procurer de balles. Dans tous les cas, l'inspecteur principal Dramane Kéïta et ses hommes sont à pied d'œuvre pour faire toute la lumière sur cette affaire. Car, après une multitude de vols enregistrés dans la ville garnison, les policiers ne négligent désormais aucune piste. Pour le moment, Sidi Cissé et Hamidou Kéïta sont en garde à vue au Commissariat de police de Kati.

 

Diakaridia YOSSI

 

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