Un car malien attaqué par des coupeurs de route au Bénin Un blessé et plusieurs millions de fcfa emportés par les malfrats

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    Un car de " Coulou Trans "  d’une soixantaine de places a été attaqué, dans la nuit du dimanche 5 septembre, non loin de la ville béninoise de Dassa avec à bord 49 passagers plus  le chauffeur, son assistant et deux apprentis. Le car avait quitté Cotonou, le samedi 4 septembre aux environs de 21 heures. Armés de fusils de chasse, de pistolets de fabrication artisanale et de coupe-coupe,  les coupeurs de route, au nombre de sept dont une jeune femme, avaient mis en respect, au moyens de leurs armes, les occupants du  bus qu’ils avaient mis à plat  ventre à même le sol. Avant de les dépouiller de leurs biens, notamment les sommes d’argent  et les  téléphones portables qu’ils avaient sur eux. Au total, ce sont des dizaines de millions de FCFA qui ont été emportés par les malfrats.

     Parmi les victimes des Nigérians, des Ghanéens, des  Guinéens  et des Maliens. Au nombre de ces derniers, une jeune femme du nom de Assanatou Doucouré,  dont nous avons pu recueillir le témoignage sur l’attaque, à son retour à Bamako. Les bandits lui ont pris son portefeuille contenant plus de 50 000 FCFA. Heureusement qu’elle avait mis l’essentiel de son argent dans une des poches intérieures du blouson qu’elle portait, soit plus d’un million de FCFA. Dans leur fièvre prédatrice, les bandits n’ont pas pensé au blouson. Un autre Malien, qui revenait de la Libye avec les économies de plusieurs années qu’il  avait réunies, sou par sou, n’a pas eu autant de chance, car tout  son trésor de guerre a été saisi par les coupeurs de route.

    Ces derniers avaient coupé la route au moyen d’un énorme tronc d’arbre. Le chauffeur  du  bus,  Kassim Diarra, au vu du spectacle, avait cru dans un premier temps, à accident de la circulation. D’autant que les victimes du braquage, commis  par les mêmes malfrats, sur un camion-remorque étaient déjà à plat ventre sur le bas côté. Les balles qu’il reçut sur la vitre-avant  de son véhicule prouveront, à suffisance, à Kassim Diarra qu’il s’agissait bien d’un braquage. D’autant plus aisément que, dans la minute qui a suivi, les bandits lui ont retiré son portefeuille. Il y avait à l’intérieur 50 000 FCFA.  Solo, l’un des apprentis qui a essayé de protester, a reçu les balles tirées par l’un des gangsters sous l’aisselle et  le côté gauche. Il fut grièvement blessé. L’assistant du chauffeur, Abou Traoré, a eu le temps de prendre la clé des champs. Le deuxième apprenti, Issa Guindo, a été ligoté comme un saucisson par les malfrats. Ceux-ci, à en croire Assanatou Doucouré, parlaient l’anglais et le haoussa. Il a fallu l’arrivée d’une voiture particulière, qui a fait demi-tour sur le champ, avant de filer  en trombe en sens contraire pour que les bandits, effrayés à l’idée d’être signalés à la police par l’intrus, lâchent prise. Aavant de se dissoudre dans la nature avec leurs butins. Après cette mésaventure, Assanatou Doucouré jure ses grands dieux qu’elle ne va plus jamais voyager portant elle une grosse  somme d’argent. Elle conseille à d’autres d’utiliser toujours le réseau des banques.

    Yaya SIDIBE

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