Atelier de validation du document de prise en charge des cas de VBG : 50 participants composés de Juristes, Médecins et psychologues se rencontrent à Koulikoro

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Dans le cadre des activités des 16 jours d’activismes, le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population, a organisé un atelier de validation des protocoles de prise en charge holistique des cas de Violences Basées sur le Genre au Mali, les 28 et 29 novembre à Koulikoro.  Cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du Spotlight Initiative pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.

Les travaux d’ouvertures étaient présidés par le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme, Chacka Magassouba, de la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, Mme Bocoum Aoua Guindo de trois groupes composé chacune de médecins, de juristes et de psychologues.

L’Initiative Spotlight qui vise à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des enfants filles est financée conjointement par l’Union Européenne et les Nations-Unies. Elle a pour but de fournir un investissement et un engagement renouvelé en faveur de l’égalité des sexes et de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ainsi que la promotion des Droits reproductifs condition préalable et comme ligne directrice pour la réalisation des objectifs de développement durable.

Le Mali fait partie des 8 pays bénéficiaires du programme qui est réalisé par les Agences du  système des Nations Unies (UNFPA, UNHCR, UNICEF, PNUD, et ONU Femmes). L’UNFPA Mali dans le cadre de la réalisation des interventions et spécifiquement celles de pilier 4 à savoir : les femmes et les filles survivantes de toutes les formes de violence et de pratiques néfastes, utilisent des services essentiels de qualité disponibles, accessibles et acceptables à appuyer le gouvernement du Mali au développement des protocoles de prise en charge des cas de VBG. C’est dans ce cadre qu’un atelier national de validation de ces protocoles est organisé par L’UNFPA en partenariat avec le MPFEF avec la participation des acteurs intervenant dans le domaine. Cet atelier qui a regroupé pendant deux jours les acteurs œuvrant dans les domaines médical, juridique, et psychosocial afin de passer en revue et valider le document.

Dr Jonathan NDZI gynécologue obstétricien et non moins facilitateur principal de l’atelier dira qu’il travail au compte de l’UNFPA dans le cadre du programme Initiative Spotlight qui s’exécute dans un certains nombres de  pays du Sahel. « Nous nous sommes rassemblés à Koulikoro avec une cinquantaine de participants dans le cadre d’un atelier de validation de données de prise en charge holistique de conséquence de VBG. Nous savons qu’en temps normal comme en temps de crise humanitaire les VBG y demeurent et cela s’aggrave quand il y a une situation humanitaire ou une situation de conflit. Nous travaillons pour la validation avec trois groupes. Un groupe  composé de magistrats, de polices et de gendarmes qui travaillent sur le volet juridique et judiciaire en matière de prise en charge de VBG: la victime peut vouloir voir justice faite à l’agresseur et aussi elle peut avoir une récompense morale.

Un volet psychosocial  car en cas de violence, il y a souvent un effet émotionnel qui devrait être géré par le groupe psychosocial composé d’assistante psychosociale, de psychologues, et des agents communautaires qui jouent un très grand rôle car ils vivent avec les survivants des VBG dans la même communauté.

Le troisième volet est médical dans le cas où il peut y avoir des blessures en cas de viol, de fracture et autres. Il y a une prise en charge de ces visibles traumatismes mais aussi on attend de la part du corps médical la délivrance d’un certificat médico-légal qui va jouer pour appuyer le cas au niveau de la justice. À vrai dire, nous avons un document morcelé et nous allons travailler à le rendre disponible au niveau médical, juridique et psychosocial car jusqu’à présent, au Mali, on ne dispose pas de documents sur ce plan », a expliqué Dr Ndzi avant de souhaiter qu’à la fin des travaux les participants puissent partager leur connaissance avec les autres.

Ousmane Ladji Bamba/Maliweb.net

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