Insécurité à Bamako : Cimetière de Sotuba, un nid de malfrats

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View of Bamako at the Niger river. The 20 stories BCEAO Tower is the tallest building in Mali. Image: Arensond
View of Bamako at the Niger river. The 20 stories BCEAO Tower is the tallest building in Mali. Image: Arensond

Le cimetière de Sotuba en commune I du district de Bamako est devenu un refuge pour les malfrats de Bamako qui ciblent les personnes se rendant dans ledit cimetière pour se recueillir sur les tombes de leurs proches. Ils sont dépossédés de leurs engins à deux roues, de leurs téléphones portables et autres objets à longueur de journée comme dans une jungle.

Qui aurait cru que les malfrats pouvaient franchir les portes d’un cimetière et y faire régner leur loi sur les citoyens affligés et abattus par la perte des êtres chers? Qui aurait cru que les bandits de grands chemins pouvaient élire domicile dans un cimetière et profiter de l’affliction, de la mélancolie des citoyens pour accomplir leur sale besogne ? C’est le spectacle attristant auquel assistent les populations de la commune I, de la commune II, et celles de la commune V et VI qui, avec le troisième pont, enterrent aussi leurs morts dans le cimetière de Sotuba. Jadis espace funéraire et lieu de recueillement des fidèles afin de prier pour le repos eternel de leurs proches, le cimetière de Sotuba est devenu un véritable abri pour les malfrats de Bamako. Ils y ont élu domicile et règnent en maitre. Ils s’infiltrent souvent dans le cortège funèbre ou se déguisent en visiteur venu se recueillir sur une tombe chapelet en main et faisant semblant d’invoquer Dieu, alors qu’en réalité,  ils implorent Satan afin de mettre sur leur chemin des paisibles citoyens. Le nombre de leur victime est incalculable. Ces derniers temps, il est rare d’assister à une inhumation au sein de ce cimetière et de ne pas entendre sangloter un membre du cortège funèbre ou un visiteur des lieux dire qu’on vient de le déposséder de sa moto, de son téléphone portable ou autres objets de valeur. A quand la fin de ce calvaire des paisibles citoyens ?

Moussa Samba Diallo

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