L’attaque de Koloungo (cercle de Macina), le 1er janvier 2019, avec ses 37 victimes innocentes, avait indigné les Maliens. Le massacre, hier, 23 mars, de 134 civils à Ogossagou (cercle de Bankass) démontre qu’un cap a été désormais franchi dans ces violences dites «intercommunautaires».A l’indignation, les Maliens associent la colère et surtout beaucoup d’interrogations.
-Maliweb.net- «De l’horreur », «trop de morts », « je suis ravagé », «je suis indigné », «assez de ces massacres de civils, «Nous sommes affligés par cette situation »… Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux ses Maliens à avoir manifesté leur mécontentement et présenté leurs condoléances aux familles des victimes. Les images de ce massacre sont difficilement soutenables. On y voit des femmes et des enfants baignant dans leur sang avec des blessures dans le dos probablement par balles. D’autres ont été brûlés vifs sans aucune échappatoire. La barbarie des agresseurs est sans limites et dépasse l’imagination.
Cette attaque pour les Maliens est inacceptable et incompréhensible d’autant plus qu’elle se déroule au moment même où séjourne au Mali, François Delattre, le président du Conseil de Sécurité de l’ONU. Que l’Armée malienne ne soit pas à mesure de protéger les populations maliennes est un fait. Mais avec ses 13 289 soldats et près de 2000 policiers, des interrogations demeurent sur le rôle de cette mission de l’ONU dite de « stabilisation » du Mali.
L’heure est grave. Le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées doit agir. Se déplacer sur les lieux du drame comme à Kolongo ne suffit plus. Au-delà des promesses de mieux faire, les Maliens attendent des actions. Les regards sont tournés vers le palais de Koulouba où est prévu un Conseil de ministres extraordinaire, ce dimanche matin.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net