Ils sont nombreux ces
réfugiés maliens qui peinent à retourner au pays, quatre ans après
la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation.
Depuis le déclenchement de cette
crise en 2012, des centaines de milliers de Maliens ont trouvé
refuge dans des pays voisins tels que le
Niger, la
Mauritanie et le
Burkina Faso. Ils ont fui les menaces, les exactions et les exécutions extrajudiciaires.
En
2019,
près de 56 000 réfugiés maliens ont été enregistrés en
Mauritanie, 56 000 autres au
Burkina Faso. Quant au
Niger, il a accueilli sur son territoire depuis
2012 plus de
26 000 réfugiés maliens. Ce nombre a légèrement augmenté au
Burkina Faso ces dernières semaines. Certains élus de
la région de Mopti rapportent que les récentes attaques meurtrières et le saccage de villages par des présumés terroristes ont obligé de nombreux Maliens à fuir vers ce pays. Le bureau du
Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés estime aujourd'hui à plus de
136 000 le nombre de
Maliens vivant dans des camps de réfugiés dans les pays limitrophes. Cependant, de milliers d'autres retournent progressivement depuis plusieurs mois dans leur région d'origine. Plus de
11 000 sont revenus volontairement à
Ménaka,
3 000 à Goundam dans la région de
Tombouctou et des centaines d'autres à
Gao. Toutefois, même si ces déplacements se sont déroulés en concertation avec le
Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) qui donne la somme de
35 000 F CFA à chacun des réfugiés pour faciliter son voyage, des milliers d'autres préfèrent attendre le retour de la sécurité ainsi que les services sociaux de base. De nombreux réfugies
maliens estiment que les conditions sécuritaires ne sont pas encore favorables pour leur retour dans leurs localités d'origine.
La Rédaction