Après le témoignage de James Comey, direction la destitution pour Trump ?

Telle une épée de Damoclès pendue au-dessus de la tête de Donald Trump avec le mot «destitution» gravé dessus, l’audition de l’ex-directeur du FBI devant le comité du renseignement du Sénat, jeudi (16h00 heure de Paris), risque de coûter cher au président. Mardi, il a fait savoir qu’il n’essayerait pas de l’empêcher. Au lieu de cela, le milliardaire a tenté de détourner l’attention du public et des médias en multipliant les annonces spectaculaires. Mais les tentatives de diversion n'ont pas été efficaces longtemps. Mercredi, le comité sénatorial a publié le témoignage que James Comey s'apprête à rendre lors de l'audience publique du lendemain. Le texte a eu l'effet d'une déflagration.
L'ex-directeur du FBI, que Trump a renvoyé début mai avec «cette histoire russe en tête» (selon ses propres mots), a consigné méticuleusement toutes les conversations qu'il a eues avec le président depuis son élection en novembre, dans des mémos non-classifiés. La réponse à la question que tout le monde se posait s'y trouve en détails : Donald Trump a-t-il demandé à Comey d’étouffer l’enquête sur l’ancien conseiller en sécurité nationale du président, Michael Flynn, se rendant ainsi coupable d'obstruction à la justice? Oui, lit-on entre les lignes du témoignage de l'ex-agent des renseignements.
«J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien», lui aurait demandé Trump lors d'une rencontre en tête-à-tête dans le bureau ovale de la Maison blanche, le 14 février dernier. Le président aurait, par la suite, rappelé deux fois Comey au téléphone pour lui demander de statuer publiquement qu'aucune enquête du FBI ne portait directement sur lui. Or, tel que lui a rappelé à plusieurs reprises l'ancien chef du Bureau fédéral, c'est au (...)
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