Le Mali suspendu de la Cedeao, envoi d'une mission à Bamako

28 Mar 2012 - 03:03
28 Mar 2012 - 03:06
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ABIDJAN (Reuters) - Les présidents de huit pays d'Afrique membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), réunis mardi à Abidjan, ont décidé de suspendre le Mali de l'organisation, afin de sanctionner les auteurs du coup d'Etat militaire du 21 mars à Bamako. [caption id="attachment_57235" align="aligncenter" width="610" caption="Mardi 27 mars 2012. Abidjan. Hotel Ivoire, Cocody. Ouverture du sommet extraordinaire des chefs de la Cédéao sur la crise Malienne"][/caption] Cinq chefs d'Etat de la Cedeao se rendront dans les prochaines quarante-huit heures dans la capitale malienne pour demander aux putschistes de renoncer au pouvoir, a-t-on annoncé à l'issue de la réunion dans la capitale économique ivoirienne. Il s'agira des présidents ivoirien, béninois, burkinabé, nigérien et libérien, précise un communiqué. Des officiers subalternes conduits par le capitaine Amadou Sanogo ont renversé le président malien Amadou Toumani Touré, l'accusant de laxisme à l'égard de la rébellion touarègue dans le nord du pays. Avant la réunion de la Cedeao, le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays assume la présidence tournante de l'organisation sous-régionale, avait souligné la nécessité d'"adopter une position commune et sans équivoque sur la double crise politique et militaire que traverse le Mali". "Notre position doit se traduire par une série d'actions rapides. Elle doit montrer à l'Afrique et au monde que la Cedeao est capable de s'occuper de ses problèmes et de prendre des décisions pour renforcer la stabilité, la cohésion et l'unité du continent", avait-il ajouté. La pression intérieure et internationale s'accroît sur les soldats putschistes pour les forcer à abandonner le pouvoir. Malgré la décision de la communauté internationale de les isoler, la junte a défendu son action, affirmant qu'il était nécessaire de rétablir l'ordre dans tout le pays avant l'élection présidentielle prévue initialement en avril. A Bamako, le coup d'Etat a provoqué la réaction de la société civile avec la constitution d'un mouvement d'opposition à la nouvelle junte. Cette opposition a promis de faire pression sur la junte pour restaurer l'ordre constitutionnel, et envisage de recourir à une grève générale. Source: REUTERS - Loucoumane Coulibaly; Hélène Duvigneau et Guy Kerivel pour le service français.  

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