Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé, voici à quoi ressembleront ses conditions de détention
L’ancien président de la République sera écroué dans une cellule de 9 mètres carrés, à l’isolement et non pas au quartier VIP.

JUSTICE - Un lit une place, une cellule de neuf mètres carrés, et une porte qui se referme derrière lui. Nicolas Sarkozy s’apprête à entrer à la prison de la Santé, à Paris. L’ancien président de la République doit y être écroué ce mardi 21 octobre, dans la matinée, au dernier étage de l’établissement pénitentiaire.
Condamné à cinq ans de prison dans l’affaire des soupçons de financement libyen, Nicolas Sarkozy ne sait pas encore combien de temps il passera réellement dans sa cellule. Dès sa première heure en prison, ses avocats déposeront une demande de liberté conditionnelle. La cour d’appel disposera alors de deux mois pour statuer. Selon sa décision, l’ancien chef de l’État pourrait ne rester à la prison de la Santé que quelques semaines, ou au contraire jusqu’à son procès en appel, prévu en 2026.
En attendant cette décision, Nicolas Sarkozy va devoir s’habituer à son nouveau cadre de vie. Contrairement à d’autres personnalités politiques ou célébrités, il ne sera pas enfermé dans les cellules du quartier pour personnes vulnérables (parfois appelé quartier « VIP ») de la prison de la Santé. Pour garantir sa sécurité, l’établissement a jugé nécessaire de l’incarcérer au quartier de l’isolement.
« Dans ce quartier, vous êtes seul, tout le temps », a indiqué sur BFMTV Flavie Rault, ancienne directrice adjointe de la prison de la Santé. « Les seuls contacts que vous avez sont avec le personnel pénitentiaire », précise-t-elle. Ce dispositif doit ainsi permettre à Nicolas Sarkozy d’éviter tout contact avec d’autres détenus, susceptibles de vouloir l’agresser, s’adresser à lui ou le photographier.
Une plaque pour cuisiner, un petit bureau…
Âgé de 70 ans, l’ancien président de la République doit s’installer dans une des quinze cellules du quartier d’isolement. Il y trouvera un lit une place, scellé au sol, ainsi qu’une douche et des toilettes. La cellule comporte également un petit bureau, et une plaque de cuisson. Nicolas Sarkozy a confié auprès de La Tribune Dimanche ne demander « aucun privilège ».
Il peut toutefois demander un réfrigérateur et une télévision, disponibles en option pour ce type de cellule. Il a également la possibilité d’acheter de la nourriture via le catalogue de la prison, la cantine étant réputée « immangeable », rapporte Le Figaro.
Un téléphone sur écoute et plusieurs visites par semaine
Une fois en prison, Nicolas Sarkozy n’aura plus accès à son smartphone, mais il ne sera pas coupé du monde. Il pourra en effet joindre ses proches en illimité grâce à un téléphone sur écoute, sur lequel une dizaine de numéros ont été préenregistrés en lien avec l’administration pénitentiaire.
L’ex-chef de l’État a également pu emmener jusqu’à dix photos de sa famille. Sa femme, Carla Bruni-Sarkozy, et ses enfants, pourront lui rendre visite régulièrement : trois visites sont autorisées par semaine, au parloir, pour une trentaine de minutes, en plus des entretiens avec ses avocats. Comme Nicolas Sarkozy est incarcéré au quartier de l’isolement, les proches qui viendront lui rendre visite auront un accès dédié, de façon à ne pas rencontrer les autres familles de détenus.
L’ex-chef de l’État a emporté de la lecture
Une fois par jour, Nicolas Sarkozy pourra sortir de sa cellule pour effectuer une promenade d’une heure à l’extérieur. Une sortie étroitement encadrée : il sera surveillé par trois gardes et n’évoluera que dans une courette de 30 mètres carrés, grillagée de chaque côté jusqu’au-dessus de sa tête.
Autres distractions possibles : faire un peu de course à pied sur un tapis dans une salle de sport, ou aller feuilleter quelques ouvrages à la bibliothèque. Là encore, Nicolas Sarkozy ne croisera aucun autre détenu, puisqu’un planning strict est établi pour ces espaces.
Pour ce qui est de la lecture, l’ex chef de l’État a déjà pu emporter trois livres dans sa valise (à couverture souple, les couvertures cartonnées sont interdites). Il a choisi les deux tomes du Comte de Monte-Cristo, le roman d’Alexandre Dumas qui raconte l’histoire d’un innocent injustement condamné, et la Biographie de Jésus par Jean-Christian Petitfils. Nicolas Sarkozy a confié vouloir également écrire derrière les barreaux : il affirme avoir déjà choisi l’exergue de son prochain livre.
Maëlle Roudaut
mar. 21 octobre 2025
Source: https://www.huffingtonpost.fr/
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