Tchad: la junte refuse de négocier avec les rebelles

Combats "très meurtriers"
Le FACT, basé en Libye voisine du nord du Tchad, était passé par le Niger dans sa progression mi-avril vers la capitale N'Djamena dans le sud du pays, selon plusieurs sources concordantes. Les rebelles du FACT ont été stoppés lundi dans le Kanem par l'armée tchadienne, appuyée dans les airs par "des vols de reconnaissance et de surveillance" de l'armée française. 300 rebelles auraient été tués dans les combats, selon l'armée tchadienne. Plusieurs sources ont confirmé en fin de semaine à l'AFP que les combats ont été très meurtriers, "dans les deux camps" selon une source diplomatique africaine à N'Djamena. Aucun bilan du côté de l'armée tchadienne n'a été rendu public mais elle évoque dimanche "plusieurs dizaines de soldats tchadiens" tués. Mardi, au lendemain de ces combats, le porte-parole de l'armée annonçait qu'Idriss Déby était mort des suites de blessures au front. Le fils du défunt Maréchal Déby, Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu'alors commandant de la Garde républicaine, la garde prétorienne du régime, est depuis le nouvel homme fort du Tchad, entouré de 14 des plus fidèles généraux de son père. Il dispose des pleins pouvoirs mais a promis de nouvelles institutions après des élections "libres et démocratiques" dans un an et demi. Vendredi, une douzaine de chefs d'État étaient réunis au coeur de N'Djamena, pour rendre un dernier hommage au maréchal Déby, partenaire-clé des Occidentaux dans la région dans la lutte contre les jihadistes. Les présidents des pays composant le G5 Sahel, présents aux obsèques, ont à l'unanimité apporté leur soutien à la junte militaire. Outre celle des rebelles, la menace pour le nouveau régime pourrait aussi venir de l'intérieur. Des rumeurs de dissensions internes à l'armée courent à N'Djamena depuis la mort du président Déby. Un général, de la même ethnie zaghawa que l'ancien président qui a la main sur l'appareil sécuritaire, a affirmé mercredi qu'il y avait "deux camps" dans l'armée, sans que ses affirmations puissent être confirmées de source indépendante. 26/04/2021 00:57:53 - N'Djamena (AFP) - © 2021 AFPQuelle est votre réaction ?






