Uranium : Orano saisit la justice au Niger après l’arrestation de son directeur local

(Agence Ecofin) - Au Niger, la Société des mines de l’Aïr, filiale détenue à 63,4 % par Orano, exploite la seule mine en activité du pays. En marge d’une escalade des tensions entre le groupe français et les autorités locales, la société est désormais passée sous le giron de Niamey depuis décembre 2024.

16 Mai 2025 - 09:41
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Uranium : Orano saisit la justice au Niger après l’arrestation de son directeur local

Au Niger, Orano poursuit les démarches judiciaires contre l’État en saisissant les tribunaux pour « arrestation arbitraire, détention illégale et confiscation injustifiée de matériels » de ses filiales locales. C’est l’annonce faite mardi 13 mai par le groupe français qui justifie cette mesure comme une réponse à une récente opération menée par les forces de l’ordre dans ses bureaux.  

« La direction d’Orano est toujours sans nouvelle du directeur de l’établissement d’Orano Mining Niger, depuis l’irruption de forces de sécurité nigériennes le lundi 5 mai dans les bureaux des filiales SOMAÏR, COMINAK, IMOURAREN SA et Orano Mining à Niamey. Lors de cette intrusion, du matériel informatique ainsi que les téléphones portables de l’ensemble du personnel ont été saisis, et les directeurs généraux des filiales ont été entendus et interrogés sur place », explique la société dans son communiqué.  

Notons qu’il s’agit de la troisième procédure judiciaire lancée par Orano depuis le début de cette affaire. La société avait jusqu’à présent saisi le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI). Pour l’heure, les autorités nigériennes n’ont pas encore commenté l’annonce d’Orano ni expliqué les raisons ayant motivé l’opération en question. 

Cet épisode est le dernier en date du bras de fer qui oppose le gouvernement nigérien et Orano depuis quelques mois. Les tensions résultent principalement d’une série d’actions décidées par Niamey à l’encontre de la société. Cette dernière a en effet successivement perdu les droits d’exploitation de son projet d’uranium Imouraren, ainsi que le contrôle de la Somaïr, sa filiale détenue à 63,4 %, qui exploite la seule mine d’uranium active dans le pays.

Pour rappel, Orano n’est pas le seul acteur minier en litige avec Niamey. La compagnie canadienne GoviEx Uranium qui développe le projet Madaouela a également lancé une procédure d’arbitrage contre l’État nigérien après le retrait de ses droits miniers sur le projet. Si une lettre d’intention a été signée en mars en vue de nouvelles négociations entre les deux parties, aucun développement n’a été rapporté en ce sens depuis lors.  

Aurel Sèdjro Houenou  

Édité par Wilfried ASSOGBA

Source: https://www.agenceecofin.com/

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