.Le Consul de la Libye à Bamako à propos de la présence d'Aqmi au Nord du Mali : Nous avons insisté auprès des ex-combattants touaregs pour qu'ils ne se mêlent pas aux éléments d'Aqmi
Le Consul de la Libye au Mali, Moussa De Kouni, de retour d'une mission à l'intérieur du pays et plus précisément dans la région de Gao, nous a accordé un entretien, dans lequel le diplomate libyen parle des raisons qui ont amené son pays à transférer le Consulat de la Libye de Kidal à Bamako et l'expulsion des Maliens de la Libye. En outre, Moussa De Kouni mettra un accent particulier sur la présence des éléments d'Aqmi dans la bande sahélo-saharienne. Il dit avoir insisté auprès des ex-combattants touaregs pour qu'ils ne se mêlent pas aux éléments d'Aqmi.
L'Indépendant : Au terme de cette mission de conciliation qui vous a amené à apporter de l'aide à des ex-combattants touaregs et à la démobilisation des éléments du Ganda Iso, quels sont les sentiments qui vous animent ?
L'acte que les uns et les autres viennent de poser permettra de consolider le processus de paix entre les différentes communautés. Mais il permettra aussi, de façon générale, de consolider la paix dans toute la région de Gao.
Je n'oublierai pas l'implication des notabilités de la région de Gao, leur apport a été inestimable pour asseoir un véritable dialogue entre les différentes communautés.
Nous voulons, qu'à travers des projets bien montés, ils puissent devenir de véritables acteurs du développement. Nous allons nous battre comme ce fut toujours le cas pour la Libye, d'asseoir une paix réelle et efficace en ce qui concerne le Mali.
La volonté du Consulat était de renforcer la paix dans la zone.
Ces Maliens ou tout ressortissant d'un autre pays, doivent avoir leurs papiers en règle. Beaucoup de Maliens vivent toujours en Libye et n'ont pas été expulsés, parce qu'ils sont en règle.
Les étrangers souvent expulsés ne sont pas non seulement en règle, mais ont été souvent arrêtés à la suite d'actions de banditisme.
Il faut aussi ajouter que beaucoup d'Africains se servent de notre pays pour essayer d'aller en Europe. Ils nous mettent sur le dos nos partenaires occidentaux. Donc, nous ne pouvons pas accepter.
C'est pourquoi, tous ceux qui ont été repérés dans ce cadre sont aussitôt arrêtés puis renvoyés dans leur pays d'origine.
Interview réalisée par Abdoulaye DIARRA
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