Même ceux qui ont la mémoire courte s’en souviennent encore : les raids des mirages et des rafales de l’armée de l’air française, il ya un peu plus d’un an, à Konna, ont été un acte déterminant dans la guerre contre les terroristes d’Ançar-dine, du MNLA, d’AQMI, du MUJAO…Mais aujourd’hui que d’interrogations !
L’opération serval, ainsi se traduisait l’intervention de l’armée française en appui à l’armée malienne dans sa lutte pour le recouvrement de l’intégrité du territoire et de la souveraineté nationale. Elle a été longtemps considérée comme une bouée de sauvetage lancée à un ami en détresse, voir en passe de se noyer. Un duo (serval-FAMA) appuyé par les forces tchadiennes qui a libéré de façon spectaculaire les régions de Tombouctou et de Gao, tirant ainsi les populations de ces régions du joug des irrédentistes et des fanatiques islamo-djihadistes, qui y faisaient régner la terreur.Cette opération salvatrice est stoppée aux portes de Kidal, pour des raisons qui sont à chercher dans les mûrs du Quai d’Orsay, de l’Elysée et du siège de l’ONU. Ainsi Kidal s’est transformée en une zone de non droit, où règnent en maitre les djihadistes, les narcotrafiquants, les bandits de tout acabit, sous l’œil passif de la communauté internationale en l’occurrence, l’Opération Serval et la MINUSMA.
Cette passivité de la MINUSMA, des forces serval a atteint son paroxysme le samedi 17 mai dernier, quand le Premier ministre de la République du Mali accompagné d’une forte délégation composée de plusieurs membres du gouvernement et de tous les hauts cadres de l’administration malienne à Kidal, a atterri et tenu ses réunions sous les feux nourris des terroristes du Mnla, sans qu’aucune de ces forces susmentionnées présentes ne lève le petit doigt pour empêcher l’attaque du gouvernorat, l’un des rares symboles de la manifestation de l’Etat encore debout à Kidal.
Incompréhensible encore, nous nous souvenons tous, hier quand les FAMA faisaient mouvement vers Kidal, ils ont crié massacre, génocide, ou je ne sais quoi, prétextant ainsi pour s’interposer ; aujourd’hui, quand les bandits nous tirent dessus, ça c’est une affaire entre Maliens ; il ya manifestement deux poids deux mesures. Doit-on faire confiance à un ami versatile ?
Issa Coulibaly, administrateur à KULU SARL, Djicoroni para
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