Dans la ville, nos sources assurent que la liesse populaire a explosé quand les occupants ont vidé les lieux en catastrophe. Certains ont même abandonné leurs véhicules pour fuir la ville à moto, sans un « au revoir ».
Toujours selon nos informations, les affrontements ont éclaté suite à une embuscade tendue par des combattants du MNLA à un détachement du GATIA/MAA en mission de sensibilisation et de restitution des pourparlers d’Alger auprès de leurs sympathisants dans la zone. Ayant appris la présence de leurs rivaux, les combattants séparatistes ont ouvert les hostilités non loin de la localité d’Inazole, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ménaka.
Après près d’une heure de combats, de 9h à 10h, les troupes indépendantistes composées essentiellement d’éléments du MNLA, ont décroché et pris la route de Kidal. Il y aurait eu plusieurs morts du côté du MNLA et une trentaine de prisonniers.
Du côté de la Minusma, nos interlocuteurs habituels n’ont pas souhaité commenter la situation à chaud.
A Ménaka, les séparatistes régnaient en maîtres, chassant tous ceux qui osaient se réclamer ouvertement de la République du Mali. Ils avaient hissé le drapeau du MNLA sur les principaux bâtiments publics qu’ils occupaient et mobilisaient constamment la population pour des manifestations contre l’unité du pays.
Le détachement des forces armées maliennes, présent dans la ville, était cantonné dans une caserne de la force onusienne de la MINUSMA. Les Casques bleus veillaient au respect de la consigne ferme des séparatistes de ne laisser aucun soldat malien circuler dans les rues de la ville. Les soldats de l’ONU se chargeaient donc de faire parvenir vivres et autres denrées de première nécessité à nos militaires.
Avec la reprise de la ville par les combattants du GATIA, la situation change radicalement. Les habitants de la ville assurent que le drapeau malien flotte désormais sur les bâtiments publics de Ménaka.
A. DIARRA