Les pays africains et arabes sont pris dans l’engrenage des ambitions démesurées des Occidentaux. Lorsqu’ils ont des appétits de matières premières (pétrole, minerais, produits agricoles...), ils trouvent des prétextes pour s’attaquer aux pays qui en possèdent.

Pour les uns, ce sont des dictateurs dont il faut se débarrasser. Pour les autres, ce sont de mauvais perdants des élections qui cherchent désespérément à s’accrocher au pouvoir. Quoi qu’il en soit, ces personnes sont vouées aux gémonies. Quant aux Occidentaux, en réalité, ils n’ont jamais voulu la démocratie en Afrique et dans les pays arabes. Mais pour se donner bonne conscience, ils s’attachent les services d’une minorité de la population du pays visé, aidés en cela par des mercenaires recrutés par leur soin. Le scénario de la déstabilisation se met donc en branle par le canal de leurs puissants médias. Lorsque cette machine féroce a déjà démarré, il est difficile, voire impossible de l’arrêter et toute personne qui se met en travers de a route est broyée sans autre forme de procès. C’est cela le monde d’aujourd’hui. Tout passe sous le couvert de la communauté internationale. La pauvreté et le vouloir paraître poussent certains individus en mal de publicité et jaloux de quelques dirigeants à se laisser manipuler par elle. La situation que vit actuellement le Mali n’est pas fortuite : tout a été préparé et orchestré par les Occidentaux. Les islamistes qui occupent le Nord du Mali ne sont pas là par hasard et ses responsables ont des connexions avec l’Elysée. Chacune des deux parties joue sa partition selon le schéma convenu. Les actes posés par ces islamistes, aujourd’hui traités de terroristes, sont calculés et millimétrés. Ils commencent par une prise d’otage dans le camp de la France pour faire croire que cette dernière est neutre afin de lever tout soupçon à son endroit. Là réside la dextérité des Occidentaux dans les coups bas. Mais pourquoi cela arrive-t-il au Mali ? Certainement parce que la France et ses alliés n’avaient pas pu obtenir ce qu’ils voulaient avec ATT. Souvent, ce sont des contrats au détriment du peuple. Que ce soit la droite ou la gauche française, c’est d’abord l’intérêt du pays. On comprend donc mieux que François Hollande ne puisse se départir de ce que Nicolas Sarkozy avait commencé au Mali. C’est une question de survie des pays occidentaux. Tout le monde sait qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés financières. Aussi sont-ils prêts à tout. Les otages français peuvent mourir au nom de la raison d’Etat, pourvu que la France obtienne ce qu’il faut pour demeurer dans le gotha des leaders de ce monde.
Le Mali est victime de la malice de la France, tout comme la Côte-d’Ivoire l’avait été en 2002 avec la rébellion de Guillaume Soro soutenue par elle. Lorsque le régime de Laurent Gbagbo a décidé de chasser cette rébellion de Bouaké, la France a trouvé l’alibi d’évacuer ses ressortissants de cette ville. Ce qui lui a permis d’organiser et structurer ce groupe rebelle. En 2004, l’armée ivoirienne avait pratiquement mis les rebelles en déroute. Se voyant ainsi contourné, la France décide de bombarder son propre camp et accuse le régime Gbagbo d’avoir tué 9 soldats français et 1 Américain. Du coup, appliquant la théorie de la raison du plus fort, la France anéantit les aéronefs de l’armée ivoirienne. Voilà la triste réalité. Aujourd’hui, c’est cette rébellion qui est au pouvoir. Où est donc la morale ? L’ex-Président malien, ATT, a tenté d’en découdre avec ces groupes islamiques, mais il s’est heurté au monstre caché derrière ces prétendus terroristes. Le Mali faisant partie de l’Afrique de l’Ouest, pourquoi la CEDEAO n’a-t-elle donc pas été prompte à l’aider à se débarrasser de ces hors-la-loi ? Où était l’ONU ? Tout ça, c’est de la comédie. Pauvre Afrique des fiers guerriers ! Du haut de la tribune de l’ONU, on annonce la guerre contre les islamistes installés depuis belle lurette au Nord du Mali. Or ces derniers ne sont pas inquiétés outre mesure. Quant aux soldats de la CEDEAO, ils empêcheront les institutions maliennes de fonctionner normalement. L’armée française viendra donc en sauveur quand elle aura obtenu ce qu’elle veut. C’est ce qui s’appelle faire du chantage. Ce qui se déroule en Syrie n’est rien d’autre que la méchanceté des Occidentaux. Déstabiliser le Président Bachar Al Assad pour mieux contrôler les richesses de ce pays. Quelle incohérence dans la marche du monde ! On ne peut pas soutenir des rebelles en Syrie et venir ensuite combattre des terroristes au Mali. Terroristes et rebelles ne sont-ils pas les deux faces d’une même médaille ? Il ne sert à rien de dire «
la situation au Sahel est inacceptable » alors qu’au fond, on y est pour quelque chose. Ça aussi, c’est de l’hypocrisie. Celui qu’on a mandaté pour mettre le feu en Côte-d’Ivoire est le même qui s’acharne à convoyer les soldats de la CEDEAO pour créer la chienlit au Mali. Tout comme au Soudan, les Occidentaux s’apprêtent à scinder le Mali en deux pour des intérêts dont eux seuls ont le secret : c’est leur dernière trouvaille. La sincérité n’est plus une valeur cardinale. La comédie, le chantage et l’hypocrisie sont leurs armes et leur gagne-pain.
Jean Pierre James