Dans leur plan d’intervention militaire pour reconquérir le Nord du Mali, les Etats-Unis et la France se positionnent à partir de la Mauritanie où ils ont installé des camps de formation. Pour la réussite de la mission, ils comptent coopérer avec les forces de la CEDEAO. Mais aussi avec le MNLA dont des éléments seraient en formation en Mauritanie, aux Etats-Unis et en Suisse. Concernant l’armée malienne, aucune déclaration de collaboration.
Les stratégies de reconquête du nord du Mali par les pays étrangers notamment la France et les Etats-Unis sont en bonne voie. Selon notre confrère, Mamoudou Lamine Kané qui a posté un article via le site « Noor Info-Mauritanie », ces deux pays prennent position depuis la Mauritanie. Où ils ont installé de gigantesques camps de formation. Pour la réussite de leur mission, ils comptent coopérer avec les forces de la CEDEAO, qui n’attendent que l’aval des autorités maliennes et le mandat Onusien. Mais aussi avec le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), qui a déserté le nord suite aux affrontements entre lui et An sardine-MUJAO. Selon notre source, ces pays pensent qu’il faut les(MNLA) rapprocher parce qu’ils maîtrisent le terrain et connaissent bien les ennemis terroristes. Pour cela, la Force Militaire Américaine en Afrique, AFRICOM, a réunie treize membres du MNLA qui seraient arrivés jeudi dernier dans leur camp en Mauritanie, pour un stage intensif de formation stratégique. Au même moment, le chef d’Etat Major du MNLA, le Colonel Mohamed Ag Najim serait lui en formation aux Etats-Unis. Et selon toujours notre confrère, deux autres se préparent en Suisse. En plus de ce nombre, quarante officiers du MNLA se rendront dans la semaine en Mauritanie ou au Etats-Unis pour une formation.
Ces pays comptent aussi réapprovisionner le MNLA en munitions. Qui seraient le motif principal de leur défaite contre les groupes islamistes équipés d’armes ultramodernes.
L’armée malienne réprimée ?
Dans le scoop de notre Confrère, qui dit avoir reçu les informations dans les rangs du MNLA et de la CEDEAO, aucun cas de figure n’inclut l’armée malienne dans la stratégie de reconquête du nord du Mali. Est-elle ignorée par les pays initiateurs, la France et les Etats-Unis et l’organisation sous-régionale, qu’est la CEDEAO ?
En tout cas la question mérite d’être posée. Surtout quant on fait référence à la situation très tendue entre les putschistes du 22 mars et la CEDEAO. Du moment où ils (putschistes) refusent toutes instructions émanant de la CEDEAO et des pays économiquement puissants. Un refus qui est l’interprétation la plus partagée aujourd’hui du blocage des armements achetés par l’Etat malien dans les ports de Conakry et de Dakar.
Boubacar Yalkoué