Le premier ministre Abdoulaye Maïga à l’Onu : Une ferme détermination d’assumer la souveraineté en s’ouvrant une nouvelle ère de prospérité

Intervenant à la tribune des Nations unies le vendredi 26 septembre 2025 (à l’occasion de la 80 assemblée générale), le Premier ministre Abdoulaye Maïga a rappelé aux parrains du terrorisme que rien n’empêchera la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) d’assumer pleinement sa souveraineté ouvrant la voie de la renaissance du panafricanisme.

2 Octobre 2025 - 01:15
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Le premier ministre Abdoulaye Maïga à l’Onu :   Une ferme détermination d’assumer la souveraineté en s’ouvrant une nouvelle ère de prospérité

Très apprécié comme d’habitude au Mali, en Afrique et partout où on aspire à un autre son de cloche que celui imposé par ceux qui se prennent pour les « Maîtres du monde », son discours a sonné comme un véritable plaidoyer pour la souveraineté et une dénonciation des « parrains » du terrorisme comme l’Ukraine, la France et l’Algérie qui agissent maintenant à visages découverts.

 « La Confédération des États du Sahel n’a pas peur. Elle ne cédera pas. Elle résistera encore et toujours », a lancé le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, vendredi dernier (26 septembre 2025) à la tribune des Nations unies. C’était à l’occasion de la 80e assemblée générale sur le thème, « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Ainsi, a ajouté le chef du gouvernement, à la différence de certains États qui ont ouvert « des couloirs de passage » sur leur territoire aux terroristes, en vue d’attaquer d’autres pays ou « d’offrir leur territoire comme base arrière », l’AES a « décidé de sécuriser les pays tout en évitant une propagation de la menace vers d’autres régions africaines, voire dans le monde, effectuant ainsi un véritable travail de sécurité publique régionale et mondiale ».

Aujourd’hui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que « les forces obscurantistes » sont appuyées par des États étrangers qui les arment tout en leur servant aussi de bases arrière. Le Premier ministre a ainsi évoqué des « preuves » de livraisons de drones kamikazes ukrainiens aux Groupes armés terroristes (GAT) et a accusé Paris de soutenir des mouvements hostiles au Sahel dans un contexte de rupture avec les anciennes forces internationales. L’Algérie n’en fait pas moins. A la tribune des Nations unies, le Général Abdoulaye Maïga n’a d’ailleurs pas manqué de prendre la communauté internationale à témoin sur les agissements de ce pays. Il a ainsi invité « la junte algérienne à cesser de soutenir le terrorisme international et à s'impliquer résolument dans la promotion de la paix et de la sécurité dans un esprit constructif en respectant la souveraineté des États ».

Des atouts indéniables pour assumer la souveraineté et impulser l’émergence socioéconomique

En tout cas, rien ne peut aujourd’hui contrarier la volonté des États du Sahel à devenir « une puissance régionale panafricaine ». Cela d’autant plus que, outre les efforts de sécurisation pour le retour de la paix dans la région, les gouvernements concernés s’attellent à « la mise en œuvre d’une stratégie globale et intégrée » incluant des mesures politiques, de développement économique et social, de justice et de réconciliation. « En choisissant la voie de l’audace et de la souveraineté, les instances confédérales ont lancé des initiatives de rupture fondées sur le développement endogène », a rappelé le PM Maïga. Et pour lui, « c’est là un chemin clair, celui d’apporter nous-mêmes la valeur ajoutée indispensable à nos économies et de préserver la dignité de nos peuples ». Et de préciser, « ce choix, que nous assumons pleinement, traduit notre volonté ferme et inébranlable de prendre en main notre destin ».

Dans la même optique, l’AES a inscrit au « cœur de nos priorités nationales et confédérales », des politiques d’investissements stratégiques dans différents domaines prioritaires tels que les infrastructures, l’énergie, l'industrialisation et la diversification de l’économie. Participe à cette dynamique, la création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement visant à réaliser les projets confédéraux. Sans compter que la confédération fonde aussi ses ambitions de développement sur des atouts indéniables comme un territoire vaste de 2 800 000 km² et une population de 75 millions d’habitants, dont la majorité est composée de jeunes. À cela s’ajoute sa diaspora forte, engagée et agissante.

La région compte également sur ses terres fertiles, ses nombreux cours d’eau, ses sources d’énergie et ses réservoirs en ressources minières parmi les plus importants au monde. Selon certains observateurs, en multipliant les attaques verbales contre certaines puissances, la Confédération AES cherche à « marquer son indépendance et à rallier un soutien panafricaniste ». Et cela au risque d’exacerber les tensions régionales, particulièrement avec Alger. Les prochaines semaines diront si la tribune onusienne aura servi de tremplin diplomatique ou accentué l’isolement du bloc sahélien.

En tout cas, selon le Général Abdoulaye Maïga, il est aujourd’hui clair que le peuple digne de l’AES est plus que jamais déterminé à se libérer du joug de l’impérialisme et à réaliser son autodétermination dans un esprit panafricaniste.

Moussa Bolly

 

 

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