Toumani Yalam Sidibé : Un défenseur de nos langues s’en va
Toumani Yalam Sidibé ! Il était écrit qu’il partira paisiblement dans son lit de mort naturel, sinon, il a tout connu : accidents de la circulation, percuté par un taxi, renversé par une benne. En ce matin pluvieux du mardi premier juillet 2025, Toumani Yalam a rejoint son créateur.

La nouvelle de la disparition de Toumani Yalam Sidibé a été un choc pour tous ses anciens collaborateurs de la Coopérative Jamana. Toumani Yalam, cet instituteur passé à la vulgarisation avec l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), a fini à la Coopérative Jamana, pour faire les beaux jours de la revue « Jèkabaara », qui reste à ce jour, la meilleure expérience de vulgarisation de nos langues.
A « Jèkabaara », Toumani a impulsé une dynamique à « Jèkabaara » et a développé une grande expertise pour les langues nationales, tant dans la manière de prononcer, d’écrire que dans les recherches sur les variations régionales.
Toumani Yalam Sidibé était avide de recherches. Il était en quête de lui-même et de savoirs, ce qui l’amènera à épouser tour à tour, les religions traditionnelles maliennes, le Bahaï, le catholicisme, pour finir musulman, pieux et érudit.
Il n’a pas été musulman par suivisme, mais, bien après des recherches et certainement une quête intérieure que cette religion a pu satisfaire.
Toumani Yalam Sidibé a impulsé le bambara. Sa disparition laisse un grand vide.
Repos éternel à toi, fils du Djitoumou.
Alexis Kalambry
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