Centre du Mali :  Les massacres des civiles continuent…

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 A Mopti, le village Djombo Sarré, de la commune de Doucombo, cercle de Bandiagara a été attaqué, le dimanche dernier, par des hommes armés habillés en tenues Donso. Le bilan de l’assaut est de 5 morts, 4 blessés dont 2 enfants de moins de 2 mois et d’importants dégâts matériels. Selon des sources locales, le maire de la localité s’est rendu sur les lieux. Après avoir constaté les faits, il a ordonné l’enterrement des victimes et l’évacuation des blessés sur Bandiagara et Mopti. Par ailleurs, un check point vient d’être installé à Somadougou, localité située à moins de 30 kilomètres de la ville de Sévaré dans la région de Mopti. L’information a été confirmée par les autorités locales. Ce poste de contrôle serait sous le contrôle des jeunes armés de la zone.

Tombouctou :

 Embuscade contre les FAMAs

 Une patrouille de l’armée malienne est tombée, le mardi 18 juin 2019, dans une embuscade non loin de la localité Ebangui Mallan, située au sud-ouest de Gossi. Des sources indiquent qu’au moins 5 militaires ont été tués et d’autres blessés. Un véhicule de l’armée aurait même été détruit au cours de l’attaque. Bien que cela ne soit pas été précisé encore, il pourrait aussi y avoir des victimes dans les rangs des assaillants soupçonnés d’être des extrémistes. Des renforts ont été déployés sur place afin d’évacuer les victimes et sécuriser la zone.

 Accord de paix :

 Réunion du comité de suivi

 Le comité de suivi de l’accord d’Alger a tenu une réunion, le lundi dernier, à Bamako. L’objectif de cette réunion « de haut niveau » était de donner un coup accélérateur à l’application des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation. Il s’agit notamment de la finalisation du processus, Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) et de l’opération de la zone de développement des régions du Nord.

Pour le gouvernement malien, la reconnaissance de certains attributs de la Nation est un pan qui facilite le processus de mise en œuvre de l’accord.

Pour ce faire, le respect de ces symboles de la République doit être un préalable pour toutes les parties signataires, soutient Tiébilé Dramé, ministre des Affaires étrangères du Mali. « Le Mali souhaite que drapeau national soit respecté partout sur l’ensemble du territoire. Que le drapeau national flotte partout, y compris à Kidal ! », a déclaré le chef de la diplomatie malienne, qui souhaite « que les manquements que nous avons constatés ces dernières années soient un mauvais souvenir ! ».

De son côté, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) se dit « ouverte » à accepter tous les engagements signés dans l’accord. « A partir du moment où nous avons signé dans l’accord que nous reconnaissons l’intégrité territoriale, le caractère laïque du Mali et le plein exercice de la souveraineté de l’Etat… la question est réglée », tranche Moussa Ag Attaher, porte-parole de la CMA.

La Plate-forme des groupes armés, de son côté, pense que ce retour des symboles de L’ÉTAT doit s’accompagner avec celui de l’armée et d’autres services sociaux de base. « Il a été question de renvoyer le drapeau et autres emblèmes de l’Etat à Kidal. Nous sommes intervenus pour rappeler que la souveraineté du Mali s’affirme avec la présence de l’armée malienne », a déclaré Fahad Ag Almahmoud.

Barkhane :

 Trois soldats blessés

 Trois soldats français ont été blessés, vendredi 14 juin dernier, dans l’atterrissage d’urgence de leur hélicoptère lors d’une opération conjointe avec l’armée malienne dans le nord-est du Mali, a annoncé, le lundi dernier, l’état-major des armées française dans un communiqué. Une vingtaine de djihadistes ont été «mis hors de combat» lors de cette opération, menée, jeudi et vendredi, avec l’appui d’hélicoptères de combat Tigre, d’un drone Reaper et d’avions de chasse Mirage dans le sud du Liptako malien, à proximité du Niger, a ajouté l’état-major, confirmant un bilan donné samedi soir par les Forces armées maliennes (FAMa).

«Le 14 juin matin, un hélicoptère de type Gazelle déployé en appui des troupes au sol a été contraint à un atterrissage d’urgence», a indiqué l’état-major. «Les trois membres d’équipage ont été évacués pour être pris en charge au sein de l’antenne médicale de Gao, puis évacués vers la France par mesure de précaution. Leurs jours ne sont pas en danger», a-t-il ajouté. L’appareil a été «récupéré et extrait de la zone» mais sera difficilement réparable, a indiqué le porte-parole de l’état-major, le général Patrik Steiger.

Sokolo :

Deux militaires tués

 Deux éléments de la Gendarmerie nationale, un lieutenant et un adjudant, ont trouvé la mort lorsqu’un engin explosif  improvisé (EEI) a explosé à leur passage à pied. C’était le dimanche 16 juin 2019 à Sokolo à l’entrée du site du nouveau poste FAMa. Sokolo est une localité située dans le cercle de Niono, région de Ségou.

Ansongo :

 Enlèvement du véhicule du maire

 Le véhicule du maire de Talataye en réparation dans un garage a été enlevé par deux bandits armés non identifié sur une moto, le lundi  dernier. Les assaillants ont tiré sur le mécanicien. Grièvement blessé, il a été évacué sur l’hôpital régional de Gao. Selon des sources locales, sa vie n’est pas en danger. Informées, les forces de sécurité se sont mises à leur trousse.

Nioro du Sahel :

 Incendie d’un véhicule

 Un véhicule de marque Ford a pris feu en début de semaine au marché de Nioro du Sahel. L’incident a fait 3 blessés dont un cas très grave tous admis au Csref de Nioro. Un court-circuit serait à l’origine de cet incident. Au moment où les pompiers arrivaient, le véhicule était totalement calciné.

Kadiolo :

Inauguration d’une nouvelle maternité

 Le Centre de santé communautaire du village de Gouéné dans la Commune de Fourou vient d’être doté d’une nouvelle maternité. L’infrastructure a été réalisée par la mine d’or de Syama (SOMISY sa). Inaugurée, le lundi dernier, la maternité permettra d’améliorer la santé maternelle et infantile d’au moins cinq villages environnants. L’ancienne maternité date de 1970.

Coopération : L’UE suspend son aide à l’armée malienne

Le chef de la coopération de l’Union Européenne au Mali a été sans langue de bois. Invité par le Centre d’études et de réflexion au Mali (CERM), Geza Union a déclaré que l’UE a suspendu son aide financière destinée à l’armée malienne, depuis quelque temps, à cause du manque de traçabilité dans la gestion dudit fonds. Des aveux qui ont pesé sur le colloque international sur l’aide publique au développement au Mali, tenus les 14 et 15 juin à Bamako. Premier partenaire au développement du Mali, l’UE a le droit d’administrer des remarques crues en public. « Quand on finance un programme de l’Etat, l’argent est directement versé dans le compte du trésor public. L’Union européenne n’a alors aucune possibilité de toucher à ladite somme. Mais quand on évalue et que l’on se rend compte que le programme n’a pas été exécuté convenablement en ce moment, on peut décider de suspendre notre financement en faveur dudit programme », a expliqué M. Strammer, intraitable, à la mesure du milliard d’euros que verse l’UE à ce pays, grand corps malade du Sahel.

 

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