A propos du choix du fichier électoral : Les 32 partis protestataires sollicitent l’arbitrage d’ATT
Pour le choix du fichier devant servir de base à l’organisation des élections libres et transparentes en 2012, les hommes politiques sont présentement en train de se bouffer le nez. Si le choix d’un Fichier électoral consensuel (FEC), qui n’est autre que le Race amélioré, a été adopté, certains partis politiques se battent toujours pour un nouveau fichier et ont déjà adressé un mémorandum au chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré qu’ils cherchent à rencontrer depuis le 24 juin dernier.
Non contents du choix du Race (Recensement administratif à caractère électoral) amélioré que certains appellent Fichier électoral consensuel (FEC) pour l’organisation des élections générales de 2012, 32 partis politiques veulent remettre en cause ce choix. Ces 32 partis que sont : ANC, BMDT, CNID-FYT, CODEM, COPP, FDM, MADI, MCRM, MDD, MPJS, MPLUS/RAMATA, MPR, PARENA, PARI, PASD, PDM, PE du Mali, PJD, PJDD, PPP, PRDT, PSDM, RCA, RDP, RDS, RPDM, SADI, UDM, UM-RDA faso Jigi, UNPR, URD, YELEMA, ne veulent rien entendre et militent pour un Fichier électoral consensuel et fiable (FECF). Et leur porte-parole, le Pr. Younouss Hamèye Dicko, n’a pas manqué de titiller les partisans du Race amélioré lors d’une conférence de presse sur un ton d’humour qui s’apparentait à de l’ironie : "les élections ne sont pas l'élevage au niveau duquel on peut avoir des races ou des espèces de vaches à améliorer...", le vendredi 8 juillet dernier à la maison de la presse.
‘’ Aujourd’hui le Mali navigue sans boussole en matière de fichier électoral. C’est à ce titre que nous en appelons au président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationales, afin qu’en toute sagesse et clairvoyance, il prenne toutes les mesures pour doter le pays d’un fichier biométrique consensuel et fiable. C’est au gouvernement de calculer les délais et de faire des propositions pour les respecter. Nous exigeons un fichier consensuel et fiable dans les délais. Nous aimons notre pays et nous ne voudrions pas que les soubresauts qui ont émaillé la période postélectorale dans certains pays arrivent chez nous ‘’a t’il déclaré sans sourciller.
Les 32 partis ne désespèrent pas et veulent rencontrer le président de la République pour se faire entendre. Dans cette optique, ils disent avoir entrepris les démarches nécessaires depuis le 24 juin dernier pour être reçus en audience par le chef de l’exécutif, mais le calendrier de ce dernier n’a pas encore permis cette opportunité. En attendant, le Pr. Younouss Hamèye Dicko et ses camarades continuent de battre le pavé et de donner de la voix.
Abdoulaye Diakité
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