Un prêcheur que nous écoutons souvent dans les obsèques qui nous mobilisent tous encore, et heureusement, aime à conclure sa parole en ses termes : « Dieu disperse les nuages qui s’accumulent à l’horizon ! Dieu épargne à ce pays l’épreuve du sang qui sème la désolation ailleurs ! Dieu, rassemble-nous pour notre bonheur et pour nos amis, ne nous rassemble jamais pour notre malheur et pour nos ennemis ! Dieu éclaire et inspire le prince de nos destinées ! Dieu donne lui toujours la sagesse de la décision, juste et salvatrice, et à nous l’humilité et la fierté de le suivre ! »
Aux prières du prêcheur, ajoutons les nôtres et invoquons celles de tous nos compatriotes, femmes et hommes, jeunes et vieux, pour que la République gagne ses épreuves du moment contre ceux qui l’agressent, parce que surarmés, avantagés par le terrain et sûrs de pouvoir nous mettre dos à dos.
Inclinons- nous pieusement devant la mémoire des soldats-martyrs et la douleur des populations terrorisées dans leurs villes ou humiliées par le carnet de réfugié. Prions pour que le sursaut prévale, que s’arrêtent les dégâts à une période-charnière de notre projet commun de société qui n’est pas une concession mais une conquête. C’est pourquoi, nous disons que les prières ne suffisent pas.
C’est l’action urgente qui est requise, d’abord porteuse d’une consigne de vigilance pour deux intégrités : celle du territoire et celle du projet démocratique, en ce mois de mars que traverse et interpelle le souvenir de tous ceux qui sont tombés pour un nouvel ordre de gouvernance. Mais outre la consigne de regarder ainsi dans le rétroviseur, il y a lieu de garder les yeux sur le tableau de bord. Il est fondamental de repréciser où nous voulons aller, de repréciser que c’est ensemble que nous devrions y aller, car personne ne doit faire à cette nation l’injure de la stupidité. Mais où nous voulons aller dépend d’où nous venons et de quelle lecture nous faisons de l’histoire immédiate.
En clair, si notre cap est l’élection le 29 avril, pour investir coûte que coûte un président, mais le président d’un pays amputé, démobilisé et trahi, alors allons-y. Si nous voulons la garantie du processus démocratique par une élection qui conjure plusieurs risques en même temps, alors ayons l’humilité de nous arrêter une seconde. Ne serait-ce que le temps de se frotter les yeux, d’évaluer le contexte, de recadrer les stratégies et de se demander pourquoi ailleurs des rendez-vous de campagne électorale sont annulés pour trois enfants tués quand les candidats, ici, arborent un sourire photoshop sur des affiches corrigées. Comme pour ajouter l’injure à la blessure.
Pourtant, personne n’a le droit de garder la tête dans le sable. Là où même le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine, venu d’un pays qui règle son problème d’Ogaden à guichets fermés, croit devoir s’en mêler. Oui, acceptons de prendre le taureau par les cornes et pas le taureau pour ses cornes. Faisons-le dans un débat franc et décisif, dans un tandem classe politique et société civile, sans les missionnés qui oublient que nous sommes une grande nation qui finit toujours par avoir raison.
Examinons ensemble tous les schémas, qu’il s’agisse du 29 avril, ou de plus tard, des silences pressentis de la constitution, mais aussi de l’éthique et de la pédagogie de gouvernance puisque, car dans une des plus vieilles démocraties au monde, l’arbitrage du bon sens supplée à l’absence de constitution. Mais il faut que chacun d’entre nous laisse son ego aux vestiaires. Le seul repère doit être les morts d’Aguel Hoc et toutes les pertes qui peuvent être conjurées par l’action commune pour une République qui sauve son territoire et sa démocratie.
Et nous le pouvons, si nous le voulons. Car nous avons réussi le plus difficile : une terre de cousins et de tantes où chaque jour se gagne sur les rigueurs du climat, l’humiliation du manque et l’angoisse du lendemain. Et tant pis, que d’autres nous parlent de robotique en réprimant une moue sur notre cotisation, à nous, au salut du monde. Dépanner et rire, dédramatiser et vivre. Même quand un projet froid a déglingué l’ascenseur républicain et le mérite comme seul critère. Même quand le pays meurt dans ses hôpitaux, que les armoires de morgue se négocient contre bakchich. Qu’il soit, de toute la planète, là où le kilomètre de bitume et le mètre carré de béton coûtent le plus cher, même quand il n’a pas honte du cortège des 4x4 devant les états-majors de campagne, lorsqu’en 1992 un militant à moto était un luxe ! C’est pourquoi nous refusons de jeter la pierre à notre armée.
Elle ne peut pas être le seul membre sain d’un corps gangréné. Depuis longtemps, les seuls qui ont semé la graine de l’excellence et qui tiennent aujourd’hui le pays, en nous comme à l’extérieur, ce sont nos artistes. Un spectacle de Oumou Sangaré à Los Angeles est la somme de nos représentations diplomatiques ; Salif Kéita au Japon est la fierté du passeport malien que d’autres s’emploient pourtant à dévaluer. Tinariwène, sur les planches à Paris n’est pas une publicité pour le Mnla mais pour le Mali. Mamadou Diabaté, star mondiale et autre grammy, est en ambassade pour le Mali, où qu’il joue.
Toumani Diabaté, le maestro humble, le globe-trotter qui a décidé de continuer Ali Farka Touré contre l’espace et le temps, est pour nous, la plus forte artillerie pour la défense du pays : sa kora et ses pincées émouvantes, ses mélodies et leurs leçons d’histoire. Et ils sont encore une dizaine d’autres virtuoses, de Rokia Traoré à Bassekou Kouyaté en passant Djeneba Seck et Baba Salah, Kelétigui Diabaté, Kassemady Diabaté, à porter le projet de présence et de grandeur du Mali. Nous pouvons et nous devons les imiter. Car ce qu’ils font avec leur voix, leur kora ou leur balafon, nous pouvons le faire, chacun un peu dans son domaine. Rien qu’un peu. Et le pays ne pleurera plus.
Adam Thiam
J'ai regarde' le debat. Les points souleve's ont ete' debattus et defendus par differents participants de ce forum maliweb. J'ai l'impression que Mr. Diop et les autres participants du debat refusent de reconnaitre la sagesse qui dit que "SI TU N'AS PAS LES MOYENS DE TA POLITIQUE, TU FAIS LA POLITIQUE DE CEUX QUI ONT LES MOYENS." Mes amis, la justice, la morale et la raison ne gouvernent pas notre monde! Il faut savoir tisser des alliances strategiques et solides pour defendre ses interets! LE MALI EST VICTIME DE SA POLITIQUE ETRANGERE!!!!! SES PRISES DE POSITION EN RCI ET EN LIBYE SONT LES RAISONS PRINCIPALES DE LA SITUATION QU'IL CONNAIT AUJOURD'HUI. La question Touareg existe depuis 1963 mais les uns et les autres l'ont toujours utilise'e pour faire plier le Mali a' leurs volonte's respectives!!! La Libye de Khadafi et l'Algerie de BOUTEFLIKHA ont utilise' cette question contre le Mali. La France de Sarko va dans le meme sens pas par haine contre le Mali mais pour regler un compte personnel avec ATT. LA SOLUTION SERAIT DE SE RECONCILIER AVEC LA FARNCE ET RECONNAITRE LES ERREURS FAITES PAR LA POLITIQUE ETRANGERE MALIENNE DURANT LA CRISE IVOIRIENNE ET CELLE DE LA LIBYE! LA CEDEAO N'EST PAS LA SOLUTION! LATER ON, I WILL TELL YOU WHY???
Tu ne comprends pas le Français sinon on di: si tu n'as pas les moyens de ta politique alors tu fais la politique de tes moyens. Naloma tu confonds "amour et tambour" comme d'habitude.
MIRI, EN EFFET LE DIALOGUE RESTE LE CHEMIN A SUIVRE SINON NOUS NE SORTIRONT PAS DE L'AUBERGE. A MA SOEUR MICHE2 JE DIRAI QUE JE LA LAISSE ENTRE LES MAINS DE NALOMA EN REPETANT CE QUE J'AI TOUJOURS DIT TANT QU'IL Y AURA AU MALI DES ENFANTS QUI NAISSENT POUR JOUER DE LA KORA POUR D'AUTRES ENFANTS ALORS NOUS ALLONS AVOIR UN MALI AVEC DES REBELLIONS, DE LA GRANDE CORRUPTION DE LA DELINQUENCE FINANCIERE, DE LA PAUVRETE ET DU SOUS DEVELOPPEMENT.
La danse des masques:
Ça y est, à un peu plus d'un mois des élections d'avril 2012 ce n'est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais carrément un pays divisé en deux.
Des organisations criminelles comme l'aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi a explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l'armée malienne ( qui n'est plus que l'ombre d'elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d'autres localités des trois régions du nord.
Ce n'est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos régions du nord grâce au laxisme d'état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l'exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre.
Nous en tremblons déjà de frissons, à l'idée qu'on a plus d'armée pour y faire face sans l'aide américaine et autres amis étrangers alors que c'est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d'argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).
Il y a de quoi se poser la question où est parti l'argent?
Tous ces milliards pour le "repli stratégique"?
C'est quand même impressionnant!!!
Après la grande bouffe de l'argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy "Wari Bana Guelèya bè bèkan".
Surtout "Wali Wari", l'argent d'autrui, Oh my God! "Aramou do" pour reprendre l'expression d'un imam du quartier.
L'école cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l'agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.
La formation de qualité et l'emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
Il est loin le temps où Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens.
La grande saignée de "l'initiative poches", oh pardon, "l'initiative riz" et autres forfaits des "bouffecrates" s'ils ont permis à nos "nouveaux riches" de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n 'ont pas permis au Mali d'avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.
Et c'est avec le coeur serré que les maliens ont regardé Att, à Niamey, participer à l'appel à l'aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
Moi, ça m'a donné la nausée.
L'incivisme et l'impunité sont devenus les terreaux fertiles d'une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d'entre nous à la mendicité, à la résignation, à l'informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l'immigration et au volontariat.
Face aux fausses campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.
Celles-ci ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d'or en Arabie et forçaient l'admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci...
Voilà côté tableau, c'est pour cela que le monde entier n'hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.
Mieux, maintenant il les assigne à résidence en leur refusant les Visas de séjour.
Oh que j'ai honte!
Et pourtant mon pays, le Mali, n'est pas pauvre. Eh bien oui!
Il possède un sous sol riche qu'on pille à tout vent.
Il est riche de ses terres fertiles qu'on brade au premier venu.
Il est suffisamment arrosé par des cours d'eau pour irriguer des millions d'hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l'eau potable (source de vie) et de l'électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.
Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.
Les seuls problèmes, sont que le Mali n'a pas de dirigeants et une classe d'intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l'impunité totale, volatilisant (comme une goutte d'eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.
Un seul exemple: Sotelma, qui était dan
les discours incendiaires de thiam ont un peut change par ce que aqmi a prit le dessus sur notre armee...c,est n,est plus les discours d,avant aller les brule tous aller les extermine tous .....je me rejouis quand meme avec ces discours d,apaisement
Kinguiranke', je vous conseillerais de faire attention avec les generalisations! Ce ne sont pas tous les aspects de nos cultures qui sont mauvais! N'oubliez pas que nous avons des traditions orales. C'est grace aux griots que nous avons pu savoir plusieurs aspects de notre propre histoire! Je ne defends pas les castes mais je te dis de faire attention et tenter de comprendre pourquoi les societe's africaines etaient structure'es ainsi?
Vous laissez Miche2 entre de bonnes mains.(rire)!!!!
JE CROIS FERMEMENT QUE LES DIRIGEANTS POLITIQUES MALIENS PEUVENT FAIRE EVITER AU MALI DE SERIEUX PROBLEMES QUI VIENDRONT DES ELECTIONS EN S'UNISSANT DERRIERE LA CANDIDATURE DE DJONCOUNDA TRAORE'!!!! IL AURA DEUX ANS POUR ASSURER L'INTERIME, ORGANISER DES ELECTIONS ET...QUITTER!!!!! LA SOLUTION IDAELE SERAIT DE LAISSER ATT CONTINUER POUR DEUX ANS. SI CELA N'EST PAS POSSIBLE, L'UNIQUE OPTION QUE JE VOIS EST CELLE CITE'E PLUS HAUT!!!! TOUTES LES AUTRES SOLUTIONS COMPORTENT DE GRAVES RISQUES POUR LE MALI! ALLEZ LES AMIS, SOYONS PRUDENTS ET SAGES!!!!