Déclaration de politique générale : Des députés du RPM et du PARENA voteront contre leurs consciences

Les députés  du Parena et du RPM seront contraints aujourd’hui de voter pour la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Un sentiment que certains dissimulent déjà  très mal à l’hémicycle.

C’est aujourd’hui que les élus du peuple, après examen et débats, adopteront la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, faite le vendredi 24 juin 2011. Le document dont la présentation avait l’allure d’une feuille de route, devrait être voté à une majorité confortable. Car, à part le parti Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) qui, dans son rôle d’opposant radical, s’est déjà démarqué, les autres composantes de l’Assemblée nationale sont toutes dans la logique de voter pour cette politique gouvernementale. 


Ce qui paraîtra donc comme une camisole de force pour les ex-compagnons du parti Sadi en l’occurrence, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) et le Rassemblement pour le Mali (RPM). Ces deux partis depuis le mois d’avril dernier ont été poussés à rentrer dans le gouvernement par la « faim ». Ce qui fait que depuis des lustres, le Parena à travers Djiguiba Keïta alias PPR au ministère de la Jeunesse et des Sports et le RPM à travers Boubacar Tréta au ministère de l’Elevage et la Pêche, jouissent des délices du pouvoir.


C’est vrai qu’officiellement, leurs leaders que sont Tiébilé Dramé et Ibrahim Boubacar Keïta avaient prétexté leur participation au gouvernement par l’amour pour le Mali, leur volonté de secourir le bateau malien lequel, avaient-ils insinué, tangue présentement. Tout se passe comme si c’est aujourd’hui que le bateau-Mali fait face à ces « tourbillons maritimes » et quand leur qualité de messies, il fallait forcément leur service. Sinon, dans le temps, les mêmes partis avaient été sollicités pour la cause de ce même Mali, en vain. En réalité, ce qu’on ne dit pas, c’est que comme l’avait reconnu le bouillant député Parena, Koniba Sidibé, il est difficile pour un parti comme le sien de résister dans l’opposition. Il tenait ce discours quand Tiébilé Dramé dans une précipitation maladroite, conduisait le Parena à une fusion-absorption avec l’Adéma/PASJ.


Une vérité du reste évidente quand on sait que les partis politiques maliens sont des plus alimentaires prêts à se vendre à n’importe quel prix pour s’assurer les victuailles politiques. Maintenant que lui et ses compagnons sont rentrés dans la mouvance présidentielle, Koniba Sidibé que nous avons rencontré à l’hémicycle quelques minutes après la DPG du premier ministre, nous indiquait qu’il faut une majorité confortable pour Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Donc, puisque c’est autre temps, autres mœurs, Koniba Sidibé et autres monnaieront aujourd’hui leur statut d’opposant en votant chaleureusement la DPG de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé.
Abdoulaye Diakité