IBK, samedi à l’ouverture du 3ème Congrès ordinaire du RPM : «ATT a fait de son mieux à la tête du pays» «Je suis loin, très loin de ma retraite politique»
C’est un IBK pimpant et ému par à-coups dans son discours qui a présidé la cérémonie d’ouverture du 3ème Congrès ordinaire du Rassemblement Pour le Mali (RPM) le samedi 23 juillet 2011 dans la plus grande salle du CICB. Le président du parti du tisserand a affirmé que sa formation politique n’adoptera jamais une attitude de godillot ni d’homme lige même s’il est présent au Gouvernement. Pour IBK, ATT a fait de son mieux à la tête du pays, alors que lui, à 66 ans, est bien loin de penser à sa retraite politique.
La salle des 1000 places du CICB était remplie comme un oeuf. C’est à peine si les responsables politiques du RPM, des partis amis invités, le corps diplomatique, les militants, les journalites, les griots ne se marchaient dessus. Les premiers responsables de l’ADEMA-PASJ, dont Dioncounda Traoré, Iba N’Diaye, Sékou Diakité, côte à côte, auréolés par le choix apparemment paisible de leur candidat (Dioncounda Traoré) à la présidentielle 2012 sont venus enjoliver le décor et perturber, quelque peu, «le discours d’orientation politique et de bienvenue aux congressistes» du président du RPM.
Dans une intervention dont la densité intellectuelle ne se discute pas, le président du RPM a indiqué, d’entrée, qu’un Congrès est toujours un moment particulier dans la vie d’un parti. Surtout que ce 3ème Congrès ordinaire se tient dans un contexte spécial: à moins d’un an d’échéances électorales décisives pour le Mali. Il a alors rappelé les grandes étapes du parcours du parti en faisant une allusion à une certaine adversité dont le parti a souffert. «De 45 députés en 2002, on nous réduits à 11 après les législatives de 2007», dira-t-il avant de citer le grand poète anglais Rudyard Kipling, dans son éloge à la patience et à la persévérance: «Si tu sais tout perdre, te voir spolier de tout sans maugréer... tu seras, mon fils, recevoir triomphe», pour paraphraser ce chantre de l’impérialisme britannique.
Pour IBK, le parti n’a pas démérité par ses différents résultats électoraux, malgré les hauts et les bas qui ont jonché son parcours. Et c’est pour participer à la construction du pays et en répondant à la demande du président de la République que le parti est entré au Gouvernement. Ce qui n’entraîne nullement un comportement «ni de godillots, ni d’hommes liges». Aucune servilité, aucune complaisance, a-t-il averti, ne sera l’attitude du RPM. «Notre droit de critique n’est jamais et ne sera jamais négociable», dixit IBK avant de reconnaître que le président de la République, Amadou Toumani Touré, a fait de son mieux à la tête du pays. Un pays qui est envié aujourd’hui pour sa stabilité. ATT a su, a-t-il salué, réconcilier ce pays. «Il faut reconnaître qu’il est un bon patriote. Mais, un patriote peut se tromper. Quand il se trompe, nous le lui disons». Et IBK de réaffirmer ses ambitions pour le Mali.
A 66 ans, laissera-t-il entendre, il est loin, très loin de sa retraite politique. Seuls «Dieu, le Mali et ma conscience» comptent. Il commentera les réformes constitutionnelles annoncées en se préoccupant de leur timing. D’autres préoccupations de la vie nationale ont également retenu son attention. C’est après cela que les partis amis invités ont délivré leurs différents messages aux congressistes.
Bruno D SEGBEDJI
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