Mali : la junte annonce une nouvelle Constitution et l'instauration d'une transition

28 Mar 2012 - 03:19
28 Mar 2012 - 03:40
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La junte au pouvoir à Bamako a annoncé avoir adopté une nouvelle Constitution et instauré une transition. Pendant cette période, dont la durée n'est pas déterminée, le CNRDRE, nom de la junte, sera l'organe suprême du pouvoir. Mais les membres de cette junte ne seront pas autorisés à se présenter aux futures élections. Une tentative de normalisation de la situation alors qu'au même moment à Abidjan, la Cédéao annonçait l'envoi d'une délégation de six chefs d'Etat à Bamako d'ici deux jours pour plaider en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel. La junte a aussi annoncé la levée immédiate du couvre-feu et la réouverture des frontières.
[caption id="attachment_57244" align="alignleft" width="344" caption="Le chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanogo, à Bamako, le 22 mars 2012. AFP"][/caption] Geste de défi face aux condamnations extérieures et à son rejet par l’essentiel de la classe politique malienne ? Bravade avant l’arrivée de la délégation des chefs d’Etat de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.? Quelque soit ses intentions, la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré pose des actes.
Hier peu après 22 heures, alors que la télévision nationale diffusait des danses traditionnelles, dix hommes, huit en tenue militaire et deux en habit civil, sont intervenus sur les écrans pendant un peu plus d’une demi-heure pour présenter une Constitution provisoire. Ce nouvel acte fondamental lu par le magistrat lieutenant Jacques Koné est décliné en 70 articles, 70 articles pour rappeler le caractère indivisible et démocratique du Mali mais aussi pour définir les attributions du président qui n’est autre que le chef du CNRDRE, Comité national pour le redressement et la restauration de l'Etat . Si cette nouvelle Constitution prévoit la formation d’un gouvernement, l’essentiel des pouvoirs revient aux putschistes. Ces derniers auront notamment la charge, selon ce texte, d’organiser les futures élections présidentielle et législatives dont la date n’est pas précisée. Des scrutins auxquels les membres de la junte n’auront pas le droit de concourir sauf s’ils venaient à décider de réviser cette nouvelle Constitution. Par ailleurs, trois des quatorze personnalités prisonnières de la junte ont été libérés. Parmi lesquelles, l'ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Par RFI

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