La Constitution du 25 février 1992 en son article 118 stipule qu’aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. Mais qu’à cela ne tienne.
Nous sommes dans une République de Généraux où on foule aux pieds les textes fondamentaux, pis ils sont aidés en cela par d’éminents juristes, qui en fait ne sont que des serviteurs.
L’intégrité du pays est menacée dans plusieurs localités : Ménaka, Labezenga, Aguel Hoc, Léré, Abeibara, Tinassako, Boureissa, Tessit, Goundam, Diré. Environ 190 000 réfugiés maliens dans les pays frontaliers selon le HCR.
Le chiffre 190 000 représente les populations des régions de Kidal (67 000) et une partie des cercles de la région de Tombouctou ; ce qui compromet le référendum. Les prochains objectifs du MNLA et d’AQMI seraient Kidal, Niafunké, Bourem, Hombori et Tombouctou.
D’abord le choix de la date du 29 avril est limite
La Constitution du 25 février 1992 stipule en son article 32 : «Les élections présidentielles sont fixées à vingt un jour au moins et quarante jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice». Le premier tour de l’élection présidentielle est fixé au 29 avril, un Dimanche.
Le deuxième tour doit impérativement avoir lieu quinze jours après, soit le 13 Mai 2012. Or, en application des dispositions de l’article 32, la date limite du deuxième tour de l’élection du nouveau président est fixée au 18 mai 2012.
Dans ces conditions rien n’est sûr puisqu’aucun report n’est possible et en cas de contentieux électoraux devant la Cour Constitutionnelle, nous ne serons pas dans les délais constitutionnels à cause de l’impréparation voulue des élections.
Amy SANOGO