Primaire à l'Adema : Des candidatures fantoches suscitées
Selon de sources concordantes, le président de l’Adéma/PASJ, Dioncounda Traoré et ses partisans seraient en train de susciter des candidatures « farfelues » qu’ils souhaiteraient ensuite utiliser comme marchepied. Une manœuvre politicienne déjà dénoncée par les militants du parti de l’Abeille dont l’écrasante majorité pense que la carte du président de l’Assemblée nationale ne peut pas être gagnante l’année prochaine.
Après les clubs de soutien crées à son nom, le président de l’Adéma/PASJ, Dioncounda Traoré serait en train de faire dans la suscitation de pseudo-candidatures. Contrairement à la volonté du peuple Adéma, l’homme travaillerait à la multiplication des candidatures (« farfelues ») aux primaires de l’Adéma. Des hommes liges qu’il utilisera ensuite comme marchepieds pour remporter les primaires.
La méthode engagée par la « Reine de la Ruche » (appellation à lui attribuée par son mentor, Aly Nouhoun Diallo) est toute simple : il s’agit de présenter de prétendus candidats qui finiront par lui faire allégeance à travers un simulacre de désistement à son profit. Des personnes désignées pour ce jeu seraient entre autres, Mme Conté Fatoumata Doumbia, Adama Noupounon Diarra et Lancéni Balla Keïta.
Pour qui connaît l’Adéma, ce genre de manigance a peu de chance de réussir. C’est ce qu’a certainement déjà réalisé cet ingénieur des Travaux publics, Lanceni Balla Keïta. Lui qui croyait frapper d’un grand coup en annonçant, le mardi 24 mai dernier soit à la veille de la date officielle de l’ouverture de l’appel à candidature, le retrait de sa candidature au profit de celle de Dioncounda Traoré. La suite est connue.
Le supposé coup d’épée n’est tombé que dans l’eau. Des conférenciers du 25 mai dernier, Aly Nouhoun Diallo, Dioncounda Traoré, …avaient tellement de préoccupations au point qu’ils ont oublié l’essentiel. Leurs combines qui consistaient à transformer la conférence-débats prévue pour « les 20 ans du parti, ses forces et faiblesses… » en meeting de soutien à Dioncounda, ne pouvaient laisser de place au député élu à Kita pour sa mise en scène. Lui qui est logiquement apparu comme le dindon de la farce avec sa déclaration de désistement au profit de Dioncounda. Un acte qui est nul et non avenu, car pour que le soutien du député élu à Kita ait d’effets, faudrait-il que sa candidature soit réelle et officielle.
D’ailleurs, contre les sorties de Dioncounda Traoré et de ses partisans, les cadres du parti de l’Abeille ne sont pas allés avec le dos de la cuillère. Le 2e vice-président du parti, Sékou Diakité, qui a qualifié de « forfaiture… » l’acte d’Aly Nouhoun Diallo et de Dioncounda, a certainement conclu que Dioncounda semble prêt à pactiser même avec le diable pour parvenir à ses fins.
Et les pseudo-candidatures, la dernière trouvaille du camp de Dioncounda, risquent de lui échapper et même de se retourner contre le parti. Cette stratégie profite aux adversaires de l’Adéma qui n’auront qu’à exploiter, comme un filon, cette kyrielle de candidatures, synonyme de prise en otage au sein de la Ruche. En tout état de cause, présenter Mme Conté Fatoumata Doumbia à une élection après ses récentes démêlées avec les populations de toute une partie de Bamako, constitue un acte suicidaire pour l’Adéma.
De sources bien introduites, Dioncounda Traoré et ses ouailles comptent mettre en application un autre plan dans les régions. Il s’agit de faire durer le suspens de sa candidature pour finalement poser sa carte comme la seule qui permet au parti d’éviter la cassure. Le danger est que cette démarche donnera l’impression que le parti n’arrive pas à choisir son porte-étendard pour la présidentielle de 2012 et de désorienter les militants.
Cette autre stratégie qui consiste à diviser pour régner, va en porte-à-faux avec la démarche prônée par la majorité des cadres du parti tel le 1er vice-président Iba N’Diaye qui, à l’occasion de toutes ses sorties, exhorte les militants à ne pas prendre en compte le candidat qui fera cavalier seul. Pour les pro-Dioncounda Traoré, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : la victoire ou le chaos.
Markatié Daou
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