Dans un communiqué datant, le mardi 20 août, adressé au chef de l’exécutif, la conférence des présidents de la Coalition des forces patriotiques (COFOP) annonce la suspension de leur participation aux travaux de l’organisation du dialogue politique inclusif en vue.
-Maliweb.net- Allons-nous vers une nouvelle ré-crispation du climat politique malien ? En tout cas les prochains jours le diront. Après la plateforme ‘’An Ko Mali Dron’’ , regroupant des partis politique comme les FARE, le CNAS Faso- Hèrè, les partis politiques du front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), ADEMA-association et le CNID-FYT-association et d’autres, la coalition des forces patriotique vient d’annoncer son refus de participer au dialogue politique sensé réunir toutes les forces vives du pays. Cette coalition politique, bien qu’affaiblit par le départ du parti Yelema et la CODEM, demeure une force politique importante
tant elle est animée par des hommes politiques comme Dr Oumar Mariko, le général démissionnaire de l’armée Moussa Sinko Coulibaly et d’autres.
La COFOP explique la raison de son refus de participer à ce dialogue par le fait que le gouvernement ne respecte pas les méthodes de son organisation. «
Aujourd’hui, nous constatons avec regret que la méthode utilisée est le placement de l’organisation du Dialogue politique inclusif sollicité par les partis de l’Opposition sous l’autorité des départements ministériels. Pour notre part cette manière de faire nous conduira directement au mur », indique le communiqué de la conférence des présidents de la COFOP. Ajoutant que l’Exécutif n’est pas concepteur de l’objet du Dialogue politique inclusif qu’elles attendent. Pour cette coalition politique, les décisions issues du dialogue sont plutôt, sous l’autorité du Président de la République, à mettre infailliblement en œuvre par les départements ministériels.
« L’Exécutif net peut donc pas être juge et partie dans l’élaboration et la mise en œuvre des termes de références relatifs à l’organisation du dialogue politique que nous attendons », déplorent les responsables de la COFOP.
Ces différentes raisons ont motivé cette décision de la COFOP qui clore le communiqué adressé au Premier ministre, Dr Boubou Cissé, par ces mots, «
Compte tenu de la situation qui prévaut, sommes –nous au regret de porter à votre connaissance que la Coalition des Forces Patriotique suspend sa participation aux travaux d’organisation du dialogue politique tels qu’ils sont conçus maintenant ».
Un coup dur pour le PM et le triumvirat
Ce énième départ est un véritable coup dur pour le Chef de l’Exécutif, qui depuis la signature de l’accord politique de gouvernance, du 2 mai dernier, multiplie les rencontres avec les partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle pour réussir à décrisper la situation politique, qui demeurait tendue depuis l’introduction d’une motion de censure à l’Assemblée nationale contre son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maïga. Ces visites ou rencontres, le Premier ministre les a même étendues aux chefs religieux incontournable sur la scène politique malienne, notamment le très influent chef des Hamalistes Cherif de Nioro du Sahel.
L’auto- suspension de la COFOP au dialogue va également rendre difficile la mission du triumvirat, à qui le Président de la République a ordonné, lors de sa mise en place à Koulouba, de rendre inclusif ce dialogue politique. Il revient à ces trois personnalités qui jouissent d’un certain consensus d’user leur influence pour faire adhérer ces partis politiques et associations susmentionnés à ce dialogue ou bien au risque de voir leurs efforts apportés les résultats escomptés.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net