Réformes politiques : Et maintenant ?
Mamani Nassiré, à l’origine de l’annonce de la dissolution des formations politiques, le lundi dernier, a exposé les prochaines étapes du chantier.

Selon ses déclarations, relayées par le quotidien national L’Essor, le ministre délégué aux Réformes politiques a confirmé, comme anticipé, l’adoption prochaine d’une législation encadrant la création et le fonctionnement des futurs partis.
Cette loi prévoirait une réduction drastique de leur nombre, actuellement proche de 300, pour aboutir à deux, trois ou quatre grands courants de pensée, conformément aux conclusions des consultations organisées le mois dernier par les autorités de la Transition. Parmi les critères renforcés figure notamment l’exigence d’une caution financière substantielle pour la création de tout nouveau parti.
Les recommandations issues des consultations incluent également la lutte contre le «nomadisme politique», pratique consistant à changer fréquemment d’affiliation partisane ; la suppression des subventions publiques aux partis, ainsi qu’une possible disparition du statut de «chef de file de l’opposition». Ce dernier point pourrait néanmoins être intégré à la future charte régulant les partis, comme l’a évoqué Mamani Nassiré.
Le ministre a assuré que l’élaboration de cette loi serait «inclusive», mobilisant «toutes les personnalités aptes à contribuer à un texte respectueux de la Constitution et des aspirations des Maliens».
Toutefois, les partis politiques dissous et dont les activités sont désormais interdites, en seront exclus. Les propositions qu’ils avaient soumises en mars pour une refonte de la charte ont été jugées «insuffisantes» par le ministre, qui a réaffirmé que leur dissolution répondait à leur impact «déstabilisateur» sur l’ordre public.
M. SANOGO
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