Transhumance politique : Le parti Sadi de nouveau saigné à Niono
Trois semaines après le départ d’un député et de plusieurs élus locaux, le parti Sadi continue de perdre le terrain à Niono, l’une de ses bastions électorales. Le dimanche dernier, 7 autres conseillers sont passés au Congrès national d'initiative démocratique (Cnid-Faso Yiriwa Ton). Une descente aux enfers pour Oumar Mariko qui a réalisé son meilleur score dans cette circonscription.
A la tête d’une forte délégation, le président du Congrès national d'initiative démocratique Cnid-Faso Yiriwa Ton), Me Mountaga Tall, a présidé le dimanche 12 juin 2011 une cérémonie d’adhésion de nouveaux militants à Niono dont une très grande majorité vient des rangs du parti Sadi du Dr. Oumar Mariko. Au nombre de 7 conseilleurs conduits par le très dynamique Oumar Maïga, qui a d’ailleurs donné les lettres d'adhésion au président, Me Mountaga Tall, ils ont pour nom : Bani Coulibaly, conseiller communal, Mamadi Bouaré, conseiller du cercle, Mah Traoré, conseillère du cercle, Oumar Maïga, maire adjoint de Niono et enfin Adama Dembélé du Conseil du cercle et Moussa Kampo, du Conseil régional.
Une nouvelle saignée pour le parti Sadi qui arrive quelques semaines après une première marquée par le départ du député élu à Niono, Mamadou Guindo et d’autres leaders lassés de « l’atmosphère délétère dans laquelle les militants Sadi vivent ». Des démissions très importantes car c’est dans cette circonscription que la formation politique d’Oumar Mariko s’était imposée comme la première force politique avec les deux sièges de député (sur trois), la présidence du Conseil de cercle. En effet, à l’issue des élections communales de 2009, le parti s’en est sorti avec au total de 51 conseillers municipaux contre 37 pour le l’URD, 35 pour l’Adéma et 27 pour le RPM.
Le parti Sadi connait également des mésaventures dans son second bastion électoral, Koutiala où à la fin du mois de mai, des centaines de militants parmi lesquels de nombreux conseillers ont claqué. Ces départs seraient provoqués une fois de plus par les interférences du secrétaire général du parti, Oumar Mariko, dans les affaires internes de la section.
C’est dire qu’au moment où l’homme nourrit beaucoup d’espoirs pour la présidentielle de 2012, ses principaux relais sur le terrain coupent le pont avec lui. Une situation qui compromet ses chances de succès.
Cette dégringolade renvoie aux problèmes de relation d’r Oumar Mariko avec ses camarades. Déjà à la fin de la législature 2002-2007, pour des raisons similaires à celles évoquées ci-dessus, les 4 députés élus à Koutiala avaient démissionné du parti en 2006, brisant du coup le groupe parlementaire et plombant par la même occasion les ambitions présidentielles d’Oumar Mariko.
Mamadou Coulibaly, enseignant à Niono
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