Octobre Rose Mme Ascofaré Jikat Hamadel et Mme Korotimi : Haïdara appellent à l'action contre le cancer de sein

Dans une contribution qu'elles nous ont fait parvenir dans le cadre d'octobre Rose (dédié à la sensibilisation et la lutte contre le cancer de sein), Mme Korotimi Haïdara présidente de l’ong Siraba school et Ascofaré Jikat Hamadel présidente de l’association Yattjikatt, toutes des femmes leaders associatives interpellent l'opinion nationale et internationale sur le cancer de sein avec plus de 2450 nouveaux cas enregistrés chaque année au Mali causant 1425 décès. Pour ces leaders d'opinion, il est temps de regarder la vérité en face, pour sauver des vies.
es chiffres qui réveillent les consciences. Derrière chaque statistique, il y a des visages. Derrière chaque campagne, il y a un corps meurtri. Plus de 2450 nouveaux cas de cancer du sein chaque année au Mali, avec environ 1425 décès.1934 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus, causant plus de 1400 décès annuels. 77 % des femmes consultent trop tard, faute d'information, de moyens financiers ou d'accès aux structures de dépistage. Ces chiffres ne sont pas seulement des données médicales. Ils révèlent une injustice sociale et sanitaire : les femmes des milieux pauvres, rurales et marginalisés sont les plus touchées.
Quand le cancer révèle l'inégalité
Au Mali et en Afrique, le cancer ne touche pas toutes les femmes de la même manière. Celles qui ont les moyens se soignent. Celles qui n'en ont pas meurent souvent dans le silence.
Le cancer n'est pas qu'une maladie. C'est aussi le miroir de nos inégalités.Le cancer ne prévient pas. Il frappe sans distinction et dévore dans l'ombre. La précarité : une complice invisibleLe cancer se nourrit aussi des inégalités. La précarité devient un terrain fertile : Des serviettes hygiéniques de mauvaise qualité qui provoquent des infections. Des produits de dépigmentation toxiques qui fragilisent l'organisme.
Octobre rose ou Octobre noir ?
Le manque de moyens financiers qui empêche un dépistage précoce.
"La précarité est une complice silencieuse du cancer"
Produits toxiques : un fléau évitable
Au-delà du dépistage, un autre danger se cache dans nos marchés : Les serviettes hygiéniques toxiques, bon marché, mais dangereuses. Les crèmes éclaircissantes qui détruisent la peau et affaiblissent l'immunité.Ces produits contribuent directement au développement de certains cancers.
Mon appel aux autorités maliennes
J'appelle solennellement les autorités du Mali à agir immédiatement pour protéger les femmes et les jeunes filles : -Contrôler strictement les importations de serviettes et cosmétiques.*-Subventionner les protections hygiéniques de bonne qualité.
-Mener des campagnes nationales de prévention et d'éducation.*
-Intégrer la lutte contre la précarité menstruelle dans les politiques publiques.Mon engagement : prévenir par l'éducation des jeunes filles.
Ce livre sensibilise, éduque et alerte sur les pratiques dangereuses qui nous rapprochent du cancer.
Il propose des solutions simples et accessibles pour protéger la santé féminine.Prévenir, c'est survivre. Ignorer, c'est se condamner".
Conclusion : le noir pour réveiller
Le cancer est noir. Octobre est rose. Mais le rose ne doit pas masquer la noirceur de cette maladie.
Il est temps de regarder la vérité en face, pour sauver des vies.
Appel à l'action :
Femmes, jeunes filles : protégez vos corps, informez-vous, dépistez-vous. Autorités : contrôlez, interdisez, subventionnez, éduquez.
Société : brisons le silence, combattons le danger.
Entre la lumière du rose et la vérité du noir, nous pouvons transformer la peur en force et vaincre le cancer.
*Octobre Rose : Luttons ensemble contre le cancer du col de l'utérus*
En tant que présidente de l'ONG Siraba School, engagée pour le bien-être et l'avenir des filles et des femmes, je tiens à rappeler que le cancer du col de l'utérus reste l'un des cancers les plus meurtriers pour les femmes au Mali, alors qu'il est *prévenable et curable s'il est dépisté à temps*.
À travers nos programmes d'éducation sanitaire, nous sensibilisons les jeunes filles à connaître leur corps, à briser les tabousautour de la santé reproductive, et à accéder à l'information essentielle pour se protéger.
En ce mois d'Octobre Rose, j'invite chacun et chacune à s'engager :
- Faites-vous dépister* régulièrement.
- Parlez-en* autour de vous.
- Soutenez* les actions de sensibilisation et de prévention.
Protéger nos filles, c'est leur donner la chance de vivre, d'apprendre et de rêver en bonne santé.
Quelle est votre réaction ?






