Mali : faux, aucun élément de l’opération Barkhane n’a été arrêté pour trafic de drogues

0

L’information selon laquelle un militaire de l’opération Barkhane (la force française au Mali) a été arrêté par les éléments de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) pour trafic de drogues est fausse. C’est ce qu’indique l’OCS dans un communiqué daté du vendredi 08 octobre.

Un haut cadre de l’opération Barkhane (la force française au Mali) arrêté pour trafic de drogue à l’aéroport international de Bamako. C’est le titre de l’article publié par Ali 24, une des nombreuses pages Facebook au Mali. L’article a été relayé par plusieurs pages Facebook notamment Kati 24 et des sites Internet. Dans son article l’observateur Ali 24 cite des sources aéroportuaires.

Après vérification par le site maliweb.net, il s’est avéré qu’un homme a bien été arrêté par les éléments de la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT) le mercredi 06 octobre au siège de Bolloré à Hamdallaye ACI 2000 lorsqu’il s’apprêtait d’expier un colis. Toutefois, la personne arrêtée est de nationalité nigériane du nom de Gérald Chukwuma INNOCENT, qui n’a rien à avoir avec l’opération Barkhane. Il a interpellé avec 1 kg 554 grammes d’héroïne, a fait savoir l’Office Central des Stupéfiants (OCS) dans un communiqué.

Le fait de l’associer à la force française au Mali est une manipulation de l’opinion.  « Les informations qui font état de l’interpellation d’un haut cadre de Barkane dans cette affaire est une imagination de l’intéressé. Ces informations sont erronées et sans fondement, la diffusion de ces fausses informations n’engage que son auteur », indique-t-on à l’OCS. L’interpellation du sieur Gérald a été possible grâce à la bonne collaboration entre l’OCS et les douanes françaises.

Cette arrestation de Gérald Chukwuma INNOCENT dans intervient dans un contexte de crise diplomatique entre Bamako et Paris depuis que le Chef du gouvernement malien a accusé la France à la tribune des Nations-Unies « d’avoir abandonné le Mali en plein vol ». Ce qui a entrainé l’exacerbation des autorités françaises qui ont parlé de « honte ». Des propos qui ne passent pas à Bamako et ont valu la convocation de l’Ambassadeur de France par le ministre des Affaires étrangères du Mali.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :