Arrestations de plusieurs officiers dans l’affaire des bérets rouges : La saga judicaire continuera-t-elle ?

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L’affaire dite des bérets, pour certains observateurs avertis de la scène politique, risque d’être la plus grande saga judiciaire de l’histoire de notre pays avec le rythme des arrestations et la tournure qu’elle prend et qui pourrait avoir des extrapolations sur le champ politique.
Après le régime des généraux intouchables sous Amadou Toumani Touré, l’affaire dite des bérets rouges a donné une autre image au Mali où « personne n’est au dessus de la loi ». Car Ibrahim Boubacar Keita semble déterminé à traduire en actes une promesse de campagne qu’il avait faite aux Maliens et devant l’histoire. En effet, IBK avait promis qu’il mettra fin à l’impunité et que« nul sera au dessus de la loi ».Un slogan populiste ou propagandiste ? Peu importe, l’homme est en train de traduire cela en actes concrets dans les faits. D’abord, concernant la justice à laquelle il entend donner une nouvelle image en redorant son blason. Et cette promesse de campagne semble avoir été tenue par le « prince de Sébenicoro ». Blanchir la robe noire ! IBK a d’abord décidé de faire une « purge » au sein de la famille judicaire où aucun de ses prédécesseurs n’avait osé s’aventurer. Durant ces dernières années, la famille judicaire était minée par des pratiques qui jettent l’opprobre sur la robe des avocats et des magistrats. Ce qui faisait dire à certains que la justice malienne fonctionne à deux vitesses : celle des nantis et celle des pauvres. Plusieurs magistrats et auxiliaires de justice ont été « arrêtés » pour concussion. Une première au Mali, malgré les agitations au sein de la famille judiciaire. Ensuite, c’était au tour des généraux « DiagnèWati et Co » de faire les frais de la lutte acharnée que IBK a promis de mener contre l’impunité sous le sceau du slogan « tolérance Zéro ». Cela, à la suite d’une plainte formulée par les familles des disparus dans le cadre du dossier ministère public contre « x », Issa Tangara, Amadou Aya Sanogo et autres pour enlèvement de personnes et complicité consécutif aux évènements du 30 avril 2012 survenus à Bamako. Selon des sources bien introduites, lors de son interrogatoire, l’un des responsables des commandos parachutistes, qui a longtemps été enfermé dans les geôles de l’ex-CNRDRE aurait fait des révélations, que certains journaux avaient publié en son temps. De ces révélations, il ressort qu’un Conseil National du Salut (CNS) aurait été mis en place une fois le contre coup d’Etat réussi. Il aurait déclaré avoir reçu le soutien de plusieurs personnes dont certaines personnalités politiques de la place tant sur le plan matériel que financier. C’est d’ailleurs cette situation qui aurait constitué la pomme de discorde entre les putschistes de Kati et certains hommes politiques tels que SoumailaCissé, Modibo Sidibé, Adama Sangaré et bien d’autres. Cependant, à côté de ces hommes politiques qui ont clairement manifesté leur opposition au coup d’Etat du 22 mars 2012 et qui a failli couter la vie à certains d’entre eux à l’image de SoumailaCissé qui a été victime d’une agression à son domicile de la part d’éléments liés à l’ex-junte de Kati, d’autres hommes politiques ont été vus aux cotés de Sanogo et sa bande à qui ils auraient manifesté tout leur soutien…matériel et financier. Ces hommes politiques dont certains ne doivent leur salut politique qu’aux ex-putschistes de Kati et qui ont été dans les bonnes grâces de Kati pourront avoir leur part dans cette affaire qui a déjà mis dans les mailles de la justice, les généraux Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, Yamoussa Camara, ex-Chef d’état-major particulier d’IBK, Sidi Touré, ex DG de la SE, le Capitaine Amadou Konaré, etc… Une affaire qui a permis la découverte de plusieurscimetières de l’ex CNRDRE de Kati dont la dernière est celle d’un corps en décompositionenfoui dans un puits en pleineville de Kati, ex fief des mutins dans le quartier Malibougou. En tout cas, selon plusieurs observateurs avertis de la scène politique malienne, cette affaire qui a son lot de personnes arrêtées ou interpellés tous les jours pourrait avoir des extrapolations sur le champ politique. Car, plusieurs hommes politiques pourraient être entendus par le juge Yaya Karembé. Et la saga judicaire qui va découler de cette affaire pourrait susciter des retombées fracassantes, auxquelles, les Maliens ne s’attendent pas. L’avenir nous en dira plus Georges DiarraQuelle est votre réaction ?






