Festival sur le Niger: De réelles menaces planent sur la tenue de la 8ème édition

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Ségou abritera du 14 au 19 février, la 8ème édition du Festival sur le Niger. Près de 35 000 festivaliers sont attendus cette année. Mais, la tenue de cet événement culturel reste incertaine en raison de deux obstacles majeurs, à savoir la crise qui sévit au Nord du pays et l’opposition farouche des leaders religieux de la Capitale des Balanzans.

Des sources révèlent que le promoteur de ce festival, Mamou Daffé ne dort que d’un seul œil par rapport à la tenue de cette 8ème édition du Festival sur le Niger. En effet, l’organisation de cet événement culturel et festif risque d’être hypothéquée par les événements douloureux que vivent les populations du Nord-Mali avec le départ de tous les touristes. On se souvient encore que le Mali était classé sur la liste rouge et que la France avait vivement déconseillé ses ressortissants de se rendre dans le nord de notre pays.

Et malgré les efforts déployés par le président de la République, les touristes n’ont pas été convaincus de revenir au Mali, notamment dans les régions nord. Comme cela ne suffisait pas, les événements douloureux que traverse le septentrion malien sont venus enfoncer le clou. Dans ces conditions, l’on voit mal comment les organisateurs du Festival sur le Niger pourront mobiliser du monde, notamment les touristes occidentaux qui sont la cible privilégiée des preneurs d’otages. Même si cet événement se tenait, il risquerait d’être un véritable fiasco.

Autre souci pour Mamou Daffé : l’opposition des leaders religieux de Ségou. Ceux-ci sont en train de mettre tout en œuvre pour empêcher la tenue de cette 8ème édition du Festival sur le Niger, car selon eux, il y a des pratiques anti-musulmanes ou pseudo-musulmanes pendant cet événement. On se souvient encore que lors de l’édition précédente, certains journalistes avaient révélé que la prostitution et la dépravation de nos mœurs étaient au rendez-vous. C’est ce qui explique en clair le levier de boucliers de la communauté musulmane de Ségou.

Deux grosses épines donc sous les pieds de Mamou Daffé qui tient mordicus à son Festival. Mais, comment enlever ces deux grosses épines ? Une difficile double équation à résoudre pour que la fête soit belle, puisque selon ses organisateurs, il y a une programmation riche et variée. En effet cette année, des artistes de renommée mondiale sont attendus. Il s’agit, entre autres de Lukua Kanza de l’Afrique centrale, Meiway de la Côte d’Ivoire, Salif Kéïta du Mali, des artistes de la Norvège, du Kenya, du Burkina Faso, etc… La comédie sera aussi au rendez-vous avec une pièce de Guimba National. Sans oublier la danse contemporaine et traditionnelle. Egalement pour cette édition, le Festival aura une grande foire  d’art et de musique.

A noter qu’en prélude à cette édition 2012, les organisateurs ont animé le trois février dernier une conférence de presse au Musée national pour faire aux hommes et femmes des médias le point sur les préparatifs.

Bruno LOMA

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3 COMMENTAIRES

  1. La guerre est totale. Abandonner le festival c’est se laisser vaincre par l’ennemi. Or nous devons continuer de vivre.
    Quant aux barbus, ils feraient mieux de cogiter sur les atrocites commises par d’autres barbus a Aguelhoc. Vive un Mali laic. Nous avons deja perdu la reforme du Code la famille, nous ne perdrons pas notre festival.Par ailleurs, la prostitution est legale au Mali. Laissez les gens vivre. Peut etre que les prostituees sont les enfants illegetimes et l’heritage auxquel ils ont droit a ete spolie par les dispositions du Code de la famille.

  2. A cause du dieu, laissez nous avec les questions de festival pour pour le moment. La Nation est en Danger et des inconscients ne pensent qu’à se remplir les poches. Le Mali ne pourra pas assurer la sécurité de ceux qui vont venir. L’armée et toutes les autres forces de défense et de sécurité se trouvent en alerte. Il faudrait pas nous divertir. Le souspeaudrage ne marchera pas. A deux jours du festival du désert en présence de son Excellence Mme le primier Ministre des Bandits attaquent le Nord. Réfléchissez à cause du Dieu. Vous pensez que Ségou aussi n’est pas ménacé? oùbien Ségou n’a pas de zone à risque? Laissons tous les amusements et faisons face à l’enemie car le premier responsable nous a vendu et cherchons à sauver notre chère Mali. Je suis écoeuré quant j’entend les propos tenus par des cancres comme le président Mauritaniens qui accuse notre pays. ATT i ye an malo fadenw cèla. An t’a yaffa. Que des imbéciles continuent de nous discréditer sur les antennes, à la télé.

  3. Quoi qu’en pensent ces “leaders religieux”, les Maliens et Segoviens n’ont point besoin d’un festival de musique pour se prostituer ces jours-ci ! La prostitution fait malheureusement partie intégrale de notre société et ce n’est pas le niet de quelques barbus balanzanistes qui va l’anéantir. Laissez les mélomanes en paix, nous verrons que les gens viendront au festival et M. Daffé (n’en déplaise M. Loma) pourra se reposer tranquillement.

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