Conférence sur le livre “le Mali sous Moussa Traoré” : Le patriotisme de l’ancien président de la République exposé !

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Pour rendre un hommage à l’ancien président du Mali, le général Moussa Traoré, l’Alliance des patriotes pour la promotion de la justice et la démocratie (APJD-Mali), présidée par Oumar Koné, a organisé le samedi 23 septembre 2023 à l’hôtel Azalaï une conférence-débat sur le livre “Le Mali sous Moussa Traoré”.

L’objectif de la conférence-débat était de passer en revue les acquis et les réalisations de la IIe République sous le régime du général d’armée Moussa Traoré. La conférence-débat était couplée au lancement officiel de l’APJD-Mali. La cérémonie était parrainée par l’ancien ministre Bandiougou Gakou.

“Notre mission n’est pas de défendre qui que ce soit ou un quelconque régime. Mais il s’agit de relever les pans importants qui pourront servir la génération actuelle et future. Ce digne objectif est partagé par les auteurs du livre «Le Mali sous Moussa Traoré» depuis les origines de sa rédaction. Dans les préambules du livre, il est écrit que cette entreprise relève d’une volonté commune de témoigner sous l’impulsion d’un droit de mémoire, d’inventaire et de vérité. Les auteurs de la présente réflexion se proposent d’éclairer les jeunes générations actuelles et futures et de fournir aux historiens-chercheurs des éléments à leur investigation. La présentation de ce livre de référence est couplée au lancement officiel de l’APJD-Mali créée en 2023 et qui a pour devise : ‘dibi ka kèlè, yelen ka bange’ (que la lumière soit)”, a indiqué Oumar Koné.

Le parrain de la cérémonie, Bandiougou Gakou, a rappelé quelques réalisations principales du président Moussa Traoré. “Pour l’être humain, la chose la plus importante est sa liberté. Et c’est dans la bataille pour la liberté que Moussa Traoré était caractérisé dès le début de sa mission. Au Mali, pendant plus de 60 ans nous étions sous le joug de la colonisation dans laquelle les Maliens étaient considérés comme des sujets  soumis à des travaux forcés sous la férule de l’administrateur colonial. Après la fin de la colonisation, la même pratique a continué sous un autre nom appelé les investissements humains. Ce qui consistait à faire travailler les citoyens sans salaire. J’en sais quelque chose. A l’époque j’étais au lycée Terrasson de Fougères. Les dimanches, nous étions ramassés pour aller servir de porteurs d’eau dans la construction de la Maison du peuple. Pour nous élèves, cela peut se comprendre. Mais pour les travailleurs qui recherchent le pain quotidien, pour les manœuvres qui étaient obligés d’aller tous les jours travailler pour revenir avec ce qu’il faut pour sa famille, ceux-ci retournaient les mains vides. Et le lendemain, ils reviendraient de gré ou de force. C’est le travail de Moussa Traoré qui a permis aux Maliens de jouir de cette conquête importante de liberté. Cette conquête de liberté n’est pas due au bureau du CMLN, de l’UDPM ou du général Moussa Traoré mais tout simplement au lieutenant Moussa Traoré qui venait de prendre le pouvoir. Les Maliens étaient emprisonnés avec leurs productions céréalières. Et ils ne pouvaient pas en faire ce qu’ils voulaient. Le président Moussa Traoré a libéré la circulation des céréales dans le pays, dans tous les sens. Et aucun gouvernement après lui n’a pensé à remettre en cause cette pratique. Le président Moussa Traoré a également favorisé l’éclosion des initiatives privées. Il a libéré l’entreprenariat. Cela était impossible auparavant. Parce que nous étions dans un régime socialiste dans laquelle il y a collectivisation des moyens de production.

Seul l’Etat peut créer des unités destinées à la production des biens et services. Les efforts du président Moussa Traoré en matière de cohésion sociale ont consisté surtout à rétablir l’inclusivité. Au début de l’indépendance, le Mali a commencé avec un plan quinquennal qui est allé de 1961 à 1965 mais qui a été perturbé avec la création du franc malien en 1962 en parité avec le F CFA. Mais au bout de 2 à 3 ans la dépréciation a été  accélérée. Pour avoir 1000 F CFA, il fallait 2000 francs maliens.

Au Mali, on pensait que tout le monde travaillait. Mais en réalité, il y avait un chômage excessif dans les unités de production. Une unité qui devait tourner avec 40 personnes, on y trouvait le double ou le triple. Tout ce supplément était des chômeurs qui ont été placés pour camoufler le chômage”, a dit Bandiougou Gakou.

Après les conférenciers ont édifié les participants sur la vision du président Moussa Traoré. “Quand nos pères ont proclamé l’indépendance de la République du Mali, il faut le reconnaître, ils nous ont mis à l’œuvre. Tout le Mali était devenu un chantier. Il n’y a pas eu un domaine où la main n’est passée et repassée. Pendant deux ans, nous nous sommes levés pour construire le pays. Mais il y a eu des difficultés. Petit à petit, l’engouement du départ s’est estompé. Et cela a conduit aux événements du 19 novembre 1968. Pendant longtemps dans les villages, notamment après 1991, quand on parlait du Président Moussa Traoré, le sage bamanan disait que c’est le président Moussa Traoré qui a mis fin à la corvée de la recherche des céréales. Parce qu’avant Moussa Traoré, chaque fin de mois, les populations devaient faire la queue devant la coopérative de consommation avec leurs sacs et le carnet de famille. Une personne recevait 3 kilo de mil et 3 kilo de riz. Le commerce privé était interdit. L’Union soudanaise est tombée. Le Comité militaire de libération nationale (CMLN) s’est installé. Mais, le président Moussa Traoré n’avait pas 40 ans, il voyait déjà loin. Il a su ce que ceux qui sont venus après lui n’ont pas su. On n’édifie pas sur la table rase”, a témoigné Pr. Issiaka Amadou Singaré (co-auteur du livre).

Pour Pr. Oumar Kanouté (co-auteur du livre), la falsification de l’histoire, c’est soutenir que le régime de l’UDPM n’a fait que du mal. “Ceux qui le disent que c’est sous le régime de Moussa Traoré que furent liquidées toutes les sociétés et entreprises d’Etat, c’est plus que fou. La non falsification de l’histoire veut que l’on dise que toutes les sociétés et entreprises d’Etat n’ont pas été créées sous la Première République et que beaucoup d’autres ont vu le jour sous Moussa Traoré. Deuxièmement, la liquidation des sociétés et entreprises d’Etat venait des accords de 1967. C’est dans ces accords il était prévu la suppression des sociétés et des entreprises d’Etat. Et le président Modibo Kéita l’a annoncé devant le Parlement en disant que les sociétés d’Etat qui n’étaient pas rentables vont être supprimées”, a-t-il déclaré.

Selon El hadj Seydou Idrissa Traoré, ancien ministre du Développement agricole, celui qui a faim n’a point d’oreilles ni d’yeux. “Trois kilos de mil et trois kilos de riz ne pouvaient nourrir les familles. Des vieux avaient averti le président Modibo Kéita de revoir la politique de distribution des céréales. Car les populations étaient affamées. Ce sont les fonctionnaires, à la place des paysans, qui fixaient les prix des denrées. Au mois d’août, période de soudure, les paysans rachetaient ces mêmes céréales qu’ils avaient produites au double du prix qu’ils les avaient vendues à l’Etat. Ce sont toutes ces difficultés qui ont engendré le coup d’Etat de 1968. Après ce coup, les populations, durant 6 mois, ont salué et fait des bénédictions à Moussa Traoré. Ce qui fait que sa chute n’a pas été saluée par les paysans. Parce que sous son régime, Moussa Traoré a travaillé pour les paysans. C’est Moussa Traoré qui a créé la Chambre d’agriculture pour que la voix des paysans soit entendue.  Les associations villageoises faisaient elles-mêmes la commercialisation de leurs productions avec l’accompagnement de la direction de la coopération. Sous le régime de Moussa Traoré, il y avait du sérieux”, a-t-il souligné.                                              

                              Siaka Doumbia

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12 COMMENTAIRES

  1. @sangare: Si Modibo a brille par son Communisme, Moussa a brille par sa dictature Militaire, Alpha Omar Konare a brille par la Kleptocratie qui continue de gangrener le ‘système démocratique’ au Mali

  2. Mais pour les travailleurs qui recherchent le pain quotidien, pour les manœuvres qui étaient obligés d’aller tous les jours travailler pour revenir avec ce qu’il faut pour sa famille, ceux-ci retournaient les mains vides.

    Dire tout cela, et bien d’autres niaiseries sans mentionner nulle part la ration d’État assurée à tout citoyen grâce à l’effort collectif, c’est vraiment faire preuve d’une malhonnête intellectuelle sur fond de dénigrement sans vergogne du socialisme malien. Fort heureusement, il n’y a pas un seul parmi ces pigistes revanchards et nostalgiques d’un certain régime, qui puisse être être qualifié d’intellectuel. Cette qualité étant trop hausse et inaccessible aux esprits véreux… Cette tentative de falsification de l’histoire n’est qu’un ramassis d’inepties d’une indignité sans égale.

    Pensées rebelles.

  3. Voilà une bonne occasion de faire un résumé de bilan de 1960 à nos jours sans complaisance !
    Modibo était : patriote , intègre mais limité ( la formation intellectuelle reçue venait du colonisateur , c’était bien calculé pour que en cas de dissidence qu’on arrive pas à s’ en sortir , cela explique la majeure partie des erreurs de Modibo ) .
    Moussa était : patriote , très très très limité et a permis la malhonnêteté !
    Alpha a institutionnalisé la malhonnêteté dans tous les aspects de la vie .
    ATT a suivi les traces de Alpha .
    IBK a suivi les traces de ATT .
    Assimi doit tirer les leçons des 60 années passées ! Il n’y a rien à inventer , il s’ agit
    simplement de faire le bilan des forces et des faiblesses pour relever les défis à venir .

  4. Ce livre est plus un encart publicitaire qu’une vérité historique. On ne peut pas prendre les manquements du régime de Modibo pour nous parler du Mali sous Moussa, sans parler du bilan de ce dernier qui est de loin moins glorieux que celui de Modibo. La manipulation est criante !

  5. Sangare, je ne peux pas croire que tu es de Wassoulou, comme 90% des Sangare.
    Wassoulou ce haut lieu de la culture du Mali, Guinee, RCI.
    Les Tiekoro, Karim, Kissima… s’ils avaient recu leur coup d’après toi qu’est ce qu’ils allient faire de GMT?
    J’ai pas vécu l’ère Modibo, mais sous GMT le Mali avaït encore quelque dignité.
    L’ école, la santé , l’agriculture.
    Tous lès présidentsqui ont succédé GMT allaient le voir… tout sauf évidemment AOK.
    en prison et après sa Libération, GMT n’ai jamais refusé un bélier de Tabaski de ATT alors que son fils Boucadry pouvait l’amener 50 béliers.GMT arendu sa main à tout le monde.AOK, Tiebile… n’etaient pas présent aux funéraires de GMT.
    Modibo avait une très bonne vision de développement pour le Mali, le socialisme.Mais c’était utopique.le mali n’avait pas lès moyens de cette politique et étaient entourés d’ennemis aidéspar la france.en fait dans le monde quels sont les pays qui ont vraiment réussi le socialisme ou communisme ? cela se compte aux doigtsd une main.
    Mais le fondement même de la culture Malienne c’est du communisme.Tout le village s’occupait de l’éducation des enfants, la production agricole commune…..
    le Malien n’est ni le nord Coréen ni le Chinois.en voulant forcer le régime de Modibo est devenu impopulaire.
    je prends l’exemple d’un pays socialiste à l’époque.la Tanzanie de Julius N’Yerere.le chemin de fer a été construit dans le sang.Julius a tenu le pays pendant plus de 30 ans avant de ceder.

  6. sangare tu racontes beaucoup d’incorrections sur Moussa Traore, sois humble c’est ton patron Alpha Omar Konare et son regime d’ADEMA-PSJ qui ont crée les premiers fonctionnaires milliardaires au Mali comme le general, policier et entrepreneur Yahaya Samake que tu defends avec griffes et ongles. Combien de fois Alpha a mis ses opposants en prison? Combien de nos ressources ont ete vilipendées par Alpha et son regime? Si Modibo a brille par son Communisme, Moussa a brille par sa dictature Militaire, Alpha Omar Konare a brille par la Kleptocratie qui continue de gangrener le ‘système démocratique’ au Mali

  7. Moussa Traore a ete salue par la population Malienne après le coup d’état du 19 Novembre 1968 car elle était fatiguée sous le regime de Modibo Keita surtout par es exactions de la Milice populaire formée par Moussa Traore. Je n’ai aucun doute que Modibo et Moussa sont tous deux des grands patriotes mais leur problème était la mal gouvernance meme si de façons tres différentes et si Moussa a sauve Modibo par un coup d’état alors ATT a sauve Moussa par un coup d’état et Aya a sauve ATT par un coup d’état et finalement Assimi a sauve Boua le ventru IBK par un coup d’état

  8. Tout est discutable.
    Mais mettre tout sur le dos de GMT c’est de l’hypocrisie.
    Les 1ères années de l’ indépendance ont été fructueuses ,après la machine s’est agrippée.c’est pourquoi 19 Nov 68 a été salué.
    Dire que GMT devait remettre le pouvoir à un gouvernement civil relève de l’utopique.
    Avant GMT, il y avait eu des coups de forces dans la sous regions, Haute-Volta, Benin, Togo, Ghana…quel militaire a remis le pouvoir au civil? cela devait obligatoirement commencé par le Mali? voyons réalistes.
    jusqu’aujourd’hui celui à qui tu remets le pouvoir sera ton ennemi No.1 et il ne va pas te rater.
    Ce que j’aimais chez Balla s’était son sens de cohésion sociale, son autorité, sa fermeté.
    Sous GMT le Mali a menacé d’envahir 3 pays frontaliers qui voulaient s’approprier de quelques superficies de notre territoire.
    A Koutiala, GMT a mis le chef de Canton Sidiki Ouattara au pas.ce dernier ne voulait pas qu’un Bathily construit un étage plus haut que sa maison.le complexe de Bathily est le 1er centre commercial de la ville.ce complexe existe toujours.
    A Bougouni,zone de connaissances et pouvoirs occultes, GMT disait ‘Quand Bougouni deviendra Bougouba?’
    Avant d’être Minianka ou Bougounka on est d’abord Malien.
    Paix à l’âme de GMT.

    • Il est plus instructif pour la génération actuelle et future de parler du BILAN des régimes que de s’attarder sur les détails(MOUSSA TRAORE a fait ça, n’a pas fait ça).
      DES DÉCENNIES APRÈS, LES MALIENS SE GLORIFIENT DE MODIBO KEITA, MÊME UN LAQUAIS DE SON TOMBEUR PORTE SON BOUBOU POUR DONNER PLUS SOUVERAINETÉ À SON TRAVAIL.
      Et pourtant, c’est une vérité que l’arrestation de MODIBO KEITA a été une libération pour trop de maliens.
      MODIBO KEITA avait une VISION POLITIQUE contrairement à son successeur.
      Cette VISION POLITIQUE exigeait des efforts, des fois surhumains,pour atteindre l’objectif recherché.
      MOUSSA TRAORE et ses camarades officiers subalternes n’avaient pas la culture politique adéquate pour comprendre MODIBO KEITA et ses camarades.
      La CORRÉE DU SUD est aujourd’hui PAYS DÉVELOPPÉ après avoir versé des larmes et énormément de sang.
      Ce qu’exigeait MODIBO KEITA n’était rien à ce qu’ont vécu les SUD CORRENS.
      AUCUN PAYS NE S’EST DÉVELOPPÉ DANS LA FACILITÉ.
      Les officiers subalternes du 19 novembre 1968 sont venus jeter les maliens dans la facilité.
      Ils ont retrouvé la liberté mais au bout c’était l’incapacité à remplir les caisses de l’Etat aboutissant aux paiements irréguliers des salaires,poussé les fonctionnaires à aller à la retraite anticipée afin de diminuer les dépenses de l’Etat trop énormes par rapport aux recettes produites.
      Ce qui a naturellement abouti à l’inefficacité de l’Etat impactant sur la vie quotidienne de la politique.
      Ceux qui défendent aujourd’hui le régime de MOUSSA TRAORE étaient les membres d’un clan restreint qui profitaient frauduleusement des maigres ressources de l’Etat.
      Il suffit de jeter un regard sur le bilan de MOUSSA TRAORE pour comprendre qu’en vingt trois ans,il n’a rien fait.
      À comparer à ce qu’a prévu MODIBO KEITA pour le Mali,justifié par le peu qu’il a fait en hui ans,les officiers subalternes du 19 novembre 1968 ont commis des crimes impardonnables pour des générations futures.
      L’insécurité exponentielle en cours a sa source au 19 novembre 1968.
      Les incultes insistent sur les achats d’armes, les esprits éveillés constatent que l’armée malienne rêvée de MODIBO KEITA n’a pas été mise en place.
      Celle que l’Angola et l’Algérie, même le RWANDA ont instauré.
      Ces pays ont marché dans les pas de MODIBO KEITA.
      Ainsi on comprend aisément que l’ère démocratique n’a pas hérité d’armée, mais une milice composée majoritaire des fidèles de MOUSSA TRAORE après avoir éliminé tous ceux qui lui sont infidèles.
      Dans un contexte économique dramatique accompagné par les institutions financières internationales, il était impensable de bâtir une armée pendant que les caisses de l’Etat étaient vides.
      On devient naturellement la proie facile de nos ennemis.
      C’est ce qui explique l’humiliation en cours.

    • Ce que j’aimais chez Balla s’était son sens de cohésion sociale, son autorité, sa fermeté.

      Rappelez-nous d’abord le nombre de personnalités militaires et civiles liquidées par le tyran GMT, avant de nous servir vos sornettes élogieuses sur ses présumées qualités qui vous plaisent tant… Ça se voit vraiment que ne connaissez pas grand de l’histoire du Mali.

      Pensées rebelles.

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